Malgré les promesses de James Pallotta, le propriétaire américain de la Roma, Rudi Garcia ne deviendra pas le Sir Alex Ferguson des Giallorossi. Après deux saisons et demie dans la capitale italienne, le technicien français est remercié faute de résultats.
Débarqué à la surprise générale en juin 2013 dans le club romain, en pleine crise d’identité et de résultats, Rudi Garcia a d’abord vécu une véritable idylle avec la Roma, lui permettant de terminer à deux reprises à la deuxième place de Serie A, qualifiant le club pour une Ligue des champions qui fuyait le club romain depuis bien longtemps.
Mais le technicien français a vécu une année 2015 très compliquée. Malgré une deuxième place arrachée au couteau en fin de saison dernière, Rudi Garcia faisait déjà l’objet de nombreuses critiques l’été dernier, la faute à une deuxième moitié de championnat très moyenne. Son jeu si séduisant n’était plus qu’un vague souvenir et entre les blessures et les contre-performances de certains cadres (Pjanic, De Rossi, gervinho, Maicon), la Roma avait peiné à relever la tête après son humiliation contre le Bayern Munich (1-7) en Ligue des champions.
Malgré un recrutement ambitieux (Dzeko, Salah, Digne) et des moyens débloqués par les propriétaires américains (le club possède la deuxième masse salariale de Serie A à plus de 100 millions d’euros annuels), Rudi Garcia n’est pas parvenu à retrouver les résultats par le jeu cette saison. La Roma n’a en effet gagné qu’un de ses sept derniers matches de championnat (pour cinq nuls et une défaite) et ne s’est plus imposée à l’extérieur depuis le déplacement à Florence (1-2) le 25 octobre dernier.
Rudi Garcia possédait un contrat jusqu’en 2018 et a été écarté de son poste d’entraîneur par James Pallotta, frustré par les résultats récents et par les performances d’une équipe peu en rapport avec les investissements effectués l’été dernier. Walter Sabatini, directeur sportif, est lui très critiqué par les supporters pour son mercato raté. En effet, la Roma n’a pas renforcé l’axe de sa défense (Rüdiger est un échec, Gyomber un pari) tandis que le poste de gardien reste un problème avec les prestations très moyennes de Szczesny.
Rudi Garcia était le 12e entraîneur de la Roma depuis le début des années 2000, symbole d’un club instable où l’euphorie laisse vite sa place à une pluie de critiques. Le Français le savait dès son arrivée, lui qui disait toujours avoir une valise prête dans l’entrée de sa maison en cas de coup dur. Il est arrivé bien plus vite qu’il ne l’avait imaginé.
« En mon nom et au nom de tout le club, je souhaite remercier Rudi Garcia pour son travail depuis son arrivée à Rome. Ensemble, nous avons vécu de beaux moments, mais nous avons pensé que c’était le moment de changer », a déclaré James Pallotta.
Pour remplacer le technicien de Nemours, la Roma a fait appel à un entraîneur qu’elle connait bien : Luciano Spalletti. Passé par le club entre 2005 et 2009, le toscan avait permis au club de remporter 2 coupes d’Italie et deux supercoupes d’Italie, tout en terminant à trois reprises à la seconde place en championnat.

source : Essor