Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Arrêt des travaux de démolition de Souleymanebougou : Le CDR dénonce le laxisme du Premier ministre Modibo Kéïta

Après la démolition de 60 maisons à Souleymanebougou, le Collectif pour la Défense de la République (CDR) a organisé, le mardi 4 août, au Carrefour des jeunes, une conférence de presse pour expliquer à l’opinion nationale et internationale les contours de cette affaire. Ladite conférence était animée par son porte-parole, Mohamed Bathily dit Rasbath.

 Mohamed bathil rasbath juriste reggaeman rastaline groupe sofa cdr collectif defense republique

 

Pour le conférencier, depuis la période coloniale, le Mali a hérité d’un système foncier qui été initié par la Grande-Bretagne. À ce titre, la propriété de la terre appartient uniquement à l’État. De ce fait, le site de Souleymanebougou a été attribué à l’État en 1947. Et de poursuivre qu’en janvier 2002, une partie de ce site a été cédée à l’Agence de cession immobilière (ACI) et une autre partie attribuée à Feu Mohamar Kadaffi.

Selon lui, le 09 juin 2008, le préfet de Kati a envoyé une lettre d’information relative à ce site à la direction de l’ACI. En réponse à cette lettre, après analyse du plan de morcellement proposé par la préfecture de Kati, la direction de l’ACI a signifié que lesdits lotissements empiètent sur le reliquat du titre foncier N°1368 objet du mandat N°005/2002/MDEAFC-ACI de l’État du Mali en date du 12 janvier 2002.

Pour le conférencier, malgré cette lettre de la direction de l’ACI, la préfecture de Kati a procédé au morcellement du site en créant de faux titres fonciers sur le TF N°1368 appartenant à l’ACI. Et d’ajouter que, constatant des constructions sur le site, la direction de l’ACI a, encore, adressé une lettre au préfet de Kati en exprimant son regret de constater que des personnes prétendant détenir des titres de propriété délivrés par le cercle de Kati opèrent sur son lotissement de Souleymanebougou et cela, malgré les multiples mises en garde et la réponse donnée à la lettre N°88/CKTI-DOM en date du 9 juin 2008 relative à une demande d’information sur les parcelles longeant le marigot Farakoba. Dans la même correspondance, il a été demandé au préfet de Kati de prendre les dispositions afin de procéder à l’annulation des faux titres, a-t-il dit.

Dans la même dynamique, la direction de l’ACI a également envoyé une lettre au Gouverneur de Koulikoro pour opposition à la demande d’approbation d’un lotissement sur le site de l’ACI à Souleymanebougou.

Aussi, dit-il, en exécution à la lettre du Gouverneur de Koulikoro, une rencontre a été tenue le 2 juillet 2012 sur ledit site entre la direction régionale de l’urbanisme, des domaines et du cadastre et des représentants du Cercle de Kati. De cette rencontre, il est ressorti que le site en question est entièrement situé dans les TF 8153 et 8154 de Kati appartenant à l’ACI. Par conséquent, l’ACI a sollicité une autorisation de démolition des constructions d’une seconde zone attribuée par le Cercle de Kati, située dans le marigot Farakoba et chevauchant les parcelles ACI.

De l’avis de Mohamed Bathily, la démolition des 60 maisons fait suite à une plainte de la direction de l’ACI auprès du Tribunal de première instance de la Commune I du district de Bamako contre Adama Diallo, agent à la mairie de moribabougou, de Mamadou Ibrahim Sylla, préfet du Cercle de Kati et autres.

Selon lui, plus de 185 Maliens de l’extérieur avaient acquis leur titre de propriété avec l’ACI sur ce site. Cette opération de démolition permettra à ces acquéreurs de rentrer dans leur droit. Aussi, a-t-il fustigé l’argument selon lequel les victimes de cette opération n’ont pas été informées de cette situation.

L’occasion a été mise à profit par le porte-parole du collectif d’exprimer son regret par rapport à l’arrêt des démolitions. Selon lui, à travers cette opération, le gouvernement du Mali détenait une opportunité de lutter contre le problème d’accaparement des terres.   » Le gouvernement de IBK a manqué de s’affirmer comme un gouvernement de restauration de l’État et de lutte contre l’impunité « , a-t-il déploré.  » À quel titre le Premier ministre, Modibo Kéïta demande l’arrêt des démolitions alors que des Maliens détenant des vrais TF ne sont pas tous rentrés dans leur droit ? Par cette attitude, le chef du gouvernement a montré son laxisme et son incapacité à être à la hauteur de la mission et de l’attente des Maliens« , a-t-il conclu.

  Boubacar PAITAO

Source: L’Indépendant

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance