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Arrestation d’un jeune suspecté d’avoir pris à une opération de lynchage : La population de Banconi Razel au bord de la révolte

La police (commissariat du 6ème arrondissement) a interpellé un jeune suspecté d’avoir pris part au lynchage d’un braqueur armé pris en flagrant délit de vol à main armée le  14 novembre 2014  aux environs au quartier Banconi Razel.  Une arrestation qui a exacerbé le banditisme dans le secteur et suscite de vives réactions dans le quartier.

Faits divers

Pour rappel, le  corps d’un jeune Lycéen répondant au nom de Issouf Timbely, élève de 12EM  au Lycée Sékou Diallo de  l’Hippodrome en commune II a été retrouvé derrière le domicile de la maire Mme Konté. Selon les témoins de la scène, il tentait d’abattre un motocyclisme afin de s’emparer de son engin. Mais l’arme s’est enraillée et la population appelée en rescousse par la victime, a lynché et brûlé le braqueur. Les deux complices de celui-ci ont pu s’échapper.

La police a plutôt orienté ses investigations non sur les complices, mais sur les auteurs présumés du lynchage et procédé à l’arrestation d’un suspect depuis le 15 novembre dernier. Une démarche qui a vite donné l’impression aux populations que les autorités protègeraient plutôt les malfrats à leur détriment. La colère est désormais perceptible dans le quartier.

Cette arrestation a déjà eu une lourde conséquence : dans la nuit du 22 au 23 Novembre, un autre motocycliste a été dépossédé de son engin au même endroit sans susciter la moindre réaction des populations. Des réunions secrètes se tiennent désormais pour adopter une décision commune. En attendant, les jeunes du quartier ont régulièrement saisi le député de la commune et s’apprêtent à mener d’autres actions.

Signalons dans le même ordre d’idée,  que dans le quartier voisin Dianguinebougou, les populations mènent elles-mêmes des patrouilles et lynchent tout braqueur pris en possession d’une arme. Elles les remettent à la police à condition qu’ils ne portent pas d’arme.

A ce rythme, il faudra s’attendre à violents affrontements. Et c’est le procureur Général Daniel Tessougué qui aura certainement à s’expliquer. C’est bien lui qui a ordonné de fermer les visages des suspects à la télé et de poursuivre systématiquement les présumés auteurs de lynchage. Les malfrats se sont dès lors sentis protégés et les populations, le sentiment d’livrées à elles-mêmes. C’est certainement parce qu’il hors d’atteinte et suffisamment protégé que Monsieur le Procureur minimise autant la question de l’insécurité. Une question qui risque bien de le rattraper un jour. La police n’étant pas assez outillé pour contenir le mal, Monsieur aurait du se taire. Après tout, c’est au nom du peuple malien et en vue de sauvegarder les intérêts et protéger la société que son fauteuil lui a été octroyé.

B.S. Diarra

SOURCE:  du   25 nov 2014.
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