Loin d’avoir dit adieu à la politique, Me Mountaga Tall, un des candidats à la dernière élection présidentielle, a été le premier à monter au créneau pour réagir énergiquement suite à l’arrestation de Paul Borro à domicile. Et il compte bien en découdre afin que le droit soit rétabli !
Président du CNID et acteur principal du mouvement démocratique au Mali, Me Cheikh Mountaga Tall a été très actif ces temps ci. Dénonçant la fraude électorale lors du scrutin auquel il était candidat, l’ancien Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique puis de l’Economie Numérique, de l’Information et des TIC sous le premier d’IBK n’est pas allé avec du dos de la cuillère. Au sujet de l’enlèvement de Paul Ismaël Boro , Me Tall évoque « un non respect des règles en matière d’arrestations » avec une inexistence d’investigations. L’illustre Avocat à la Cour laisse entendre que l’arrestation est spontanée ce qui signifierait qu’elle serait commanditée. Dans la foulée, l’ancien Député de Ségou parle d’un « Etat cowboy » en prévenant l’existence du terrorisme d’Etat au Mali serait source d’instabilités pour notre pays. La mise en garde est claire puisque cet enlèvement laisse présager d’un règlement de compte politique. En tout cas pour tous ceux qui connaissent la carrière de Paul Ismaël dans le milieu. En substance, notons que, selon les commentaires qui vont bon train depuis l’arrestation de l’Homme, il est facile de conclure que depuis sa démission fracassante du RPM au pouvoir, puis son refus de suivre l’ancien Président de Mali Kanu lors du second tour de la présidentielle du 12 août dernier, Paul Boro était dans l’œil du cyclone. C’est du moins c’est qu’affirme-t-on du côté des proches de l’intéressé.
En tout état de cause, tout porte à croire que Me Mountaga Tall entend prendre part au combat pour la démocratie surtout que c’est un domaine dont il est spécialiste qui serait en passe d’être ainsi remis en cause à travers ce genre d’enlèvements des citoyens. Dans sa déclaration, il affirme qu’il s’agit de graves actes de violation des droits humains. Il est fort probable qu’il soit à la marche annoncée à cet effet à partir de ce week-end.
Idrissa keïta
Le Point