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Arrestation de Oumar Mariko et co-accusés : Le collectif d’avocats conteste le bien-fondé et la légalité

Dr. Oumar Mariko, Président du parti SADI et deux autres accusés viennent d’être mis sous mandat de dépôt hier, mardi 07 décembre 2021, par le Tribunal de grande instance de la Commune IV du district de Bamako. Ils sont poursuivis pour  »injures commises par le biais d’un système d’information et de communication ; violation du secret de la communication et la diffusion d’injures et menaces’’.

Cette arrestation est consécutive à diffusion, la semaine dernière, de deux bandes sonores du président du parti SADI sur les réseaux sociaux. Dans ces audios, l’ancien leader et l’un des fondateurs de l’Association des élèves et étudiants du Mali (Aeem) qualifie l’actuel premier ministre de  »menteur » avant de planifier la tenue d’émissions radiophoniques pour mettre à nu les contre-vérités du Premier ministre Choguel Kokala Maiga sur l’Aeem de 1991. Ainsi, dans ses échanges privés avec l’un de ses collaborateurs, Dr. Mariko utilise des mots durs en langue locale, assimilables à des injures. 

Cependant, il est à rappeler que Oumar Mariko réagissait avec virulence à une bande sonore du Premier ministre diffusé aussi la même semaine dans lequel il parle des coups d’État de 1991 et de 2012 et aussi du rôle joué par l’Aeem à l’époque.

C’est suite à ces diffusions que, le week-end dernier, Bakary Camara et Boubacar Soumaoro dit Bouba Fané furent arrêtés et mis en garde en vue. Dans le sillage, Dr. Oumar Mariko fut convoqué le lundi matin à la Brigade de recherche du camp I de la gendarmerie de Bamako. En répondant à cette convocation, l’enfant de Kolondieba fut mis en garde en vue comme les deux accusés. Et, ce mardi 07 décembre, un mandat de dépôt est décerné contre ces trois personnes pour  »injures commises par le biais d’un système d’information et de communication ; violation du secret de la communication et la diffusion d’injures et menaces’’.

Dans un communiqué, le Collectif des avocats de ces trois personnes sous la houlette de l’ancien ministre de la Justice, Me Mamadou Ismaïl Konaté dit avoir pris acte de la décision de placement sous mandat avant de contester « le bien fondé et la légalité ». « Les avocats entendent se concerter en premier, puis, en rapport avec leurs clients, se réservent pour l’instant le droit d’agir aussi bien contre le mandat de dépôt que contre l’ensemble de la procédure qui viole les règles de droit, les libertés et le caractère privé et confidentiel des échanges mis en cause », déclare le collectif. 

Par ailleurs, les militants et sympathisants du parti SADI et plusieurs partis politiques dénoncent cette arrestation et ils expriment leur inquiétude face aux arrestations arbitraires des autorités de la transition par le biais de la Justice. Ils estiment ainsi qu’ils croient que la justice ne se laissera pas manipulée par les autorités de la transition qui foulent aux pieds les lois de la République pour arrêter certains hommes politiques qui dénoncent leur mauvaise gestion et leur incapacité à faire face à l’insécurité dans notre pays. 

SKK 

Source: Bamakonews
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