L’arrestation de Adama Sangaré, maire du District et d’autres (les maires de Baguinéda, de Mountougoula et deux élus de la commune I) suscite colère, indignation et incompréhension chez le Collectif des femmes travailleuses de la Maire du District de Bamako, ainsi que le Syndicat Mixe de l’Inter collectivités « Grand Bamako ». Pour obtenir l’élargissement de ces élus, les travailleurs de l’ensemble des mairies ont décidé d’observer une grève de 7 jours à compter de ce lundi 4 novembre 2019.
L’information a été donnée lors d’un point de presse, le vendredi dernier à la Maire du District de Bamako, animé par Mme Karambé Rokia Diarra, vice-présidente du syndicat mixte de l’inter collectivités « Grande Bamako ». Pour la circonstance, elle était entourée par plusieurs maires des communes de Bamako.
Cet arrêt de travail intervient suite à des interpellations et les mises sous mandat de dépôt des Maires du District, de Baguinéda, de Mountougoula et de deux élus de la Commune I.
Le syndicat estime que la privation de la liberté imposée à ces élus, présente plus d’inconvénients que d’avantages; au moment où la Mairie est engagée dans la réalisation de nombreux projets, tel que le projet de création de la société de transport collectif par bus “BONIABA”. « Les incarcérations représentent en termes de création d’emplois et de retombées financières une perte considérable pour la Collectivité », a affirmé Mme Karambé.
Selon le syndicat, la mise en liberté des maires du District de Bamako, de Baguinéda, de Mountougoula n’entrave en rien la manifestation de la vérité.
Aussi, de son côté, le Collectif des femmes travailleuses des maires, déplore l’arrestation de Adama Sangaré : « En cette circonstance, nous témoignons devant l’opinion nationale et internationale, notre soutien total et entière solidarité à cet élu, qui pendant plus de 10 ans, n’a ménagé aucun effort pour favoriser le rayonnement et l’amélioration du cadre de vie des citoyens et citoyennes de la ville de Bamako. C’est pourquoi, nous demandons aux plus hautes autorités de la République sa libération immédiate », déclare ledit Collectif.
Mohamed Sylla
Source: L’Aube