C’est un véritable bruit de bottes qui a secoué Bamako le vendredi dernier à travers la « libération forcée » du Commissionnaire Divisionnaire de Police, Commandant de la Force Spéciale Antiterroriste de la Police au moment des faits.
M. Oumar SAMAKÉ a été inculpé et placé sous mandat de dépôt par le tribunal de la Commune III après son audition. La police estime que ceux qui ont provoqué les incidents étant libres, lui , ne saurait répondre seul de ces actes.
En juillet 2020 et après plusieurs semaines de lutte, le Mouvement du 5 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) avait déclenché une « désobéissance civile » pour pousser l’ex Président de la République à la démission . Le 10 juillet 2020 à la place de l’Indépendance, les membres du M5-RFP au grand complet ont dépêché une mission à Koulouba qui détenait une lettre invitant le Président IBK à rendre le tablier. Entre temps, d’autres manifestants se dirigeaient vers Koulouba tandis qu’une grande partie avait pris d’assaut l’ORTM, l’Assemblée Nationale et le siège du Haut Conseil des Collectivités. À l’ORTM, des bureaux ont été saccagés et des voitures volontairement calcinées. L’Assemblée Nationale a subi le même sort avec des bureaux pillés et le bâtiment calciné. Les manifestations qui se sont poursuivies jusqu’au 12 juillet ont gagné plusieurs autres localités du pays avec leurs lots de vols et de paiement de droits de passages au niveau des barrages érigés sur les routes à Bamako.
Cependant, l’attention du public a été surtout attirée par l’intervention des forces antiterroristes à Badalabougou aux alentours de la Mosquée de l’Imam Mahmoud DICKO. Il y a eu plusieurs morts et des blessés. La lutte pour le changement prônée par le M5-RFP venait de prendre une autre tournure. L’on ajoute ainsi aux revendications (…)
MAHAMANE TOURE
Source: NOUVEL HORIZON