Le Président de la République de la Guinée Conakry a été « déposé» hier dimanche 05 septembre 2021, par une Unité des forces spéciales conduite par leur chef, le Colonel Mamady DOUMBOUYA. Dans leur message, les
auteurs du coup d’État ont justifié leur putsch par l’état dégradant de la situation socio-politique du pays, depuis le début du 3ème mandat du Président Alpha CONDÉ. Les premières mesures prises par les putschistes ont consisté en la dissolution de la Constitution ainsi que la fermeture des frontières aériennes et terrestres. Un point qui touche particulièrement le Mali qui y dispose d’entrepôts.
Pays frontaliers, le Mali et la Guinée sont liés par leurs histoires et leurs cultures de l’empire du Mandé à leur appartenance aux Colonies Françaises d’Afrique. Les réalités socio-politiques presqu’identiques des deux (02) pays ont fait que le désormais ancien Président de la Guinée était l’un des premiers chefs des États de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à s’inquiéter des manifestations ayant conduit à au coup d’État au Mali, en août 2020.
Il était de ceux qui souhaitaient un durcissement du ton de la CEDEAO envers les putschistes au Mali afin de ne pas encourager un coup d’État qui le menaçait depuis qu’il avait affiché ses intentions de changer la Constitution et de briguer un troisième mandat. C’est fort de ce constat d’ailleurs qu’il n’avait pas maqué de critiquer les leaders du Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) de vouloir déstabiliser le Mali.
Aussi, comme le printemps arabe des années 2010, après le Mali, la Guinée n’a pas échappé à la force de la rue et l’on serait tenté de croire que la CEDEAO va être beaucoup plus sur la défense pour éviter à d’autres pays de la sous-région de subir le même cas.
«La CEDEAO exige le (…)
MAHAMANE TOURE
Source: NOUVEL HORIZON