La première unité de l’Armée reconstituée sera redéployée à Kidal. L’information a été donnée par la MINUSMA ce jeudi 16 janvier au cours du traditionnel point de presse que son porte-parole anime au QG de la Mission sis à Sénou, sur la route de l’aéroport. Cette dernière session était animée par le porte-parole de la Mission, Olivier SALGADO, avec pour invité Samba TALL, Directeur de la Division Désarmement, la démobilisation et la réinsertion (DDR) et Réforme du Secteur de la Sécurité (SSR) de la MINUSMA.
Dans son intervention, le porte-parole de la Mission onusienne au Mali, Olivier SALGADO, a fait un tour d’horizon de l’ensemble des activités réalisées par la MINUSMA au cours des deux dernières semaines. A la suite de son intervention, le Directeur de la Division Désarmement, démobilisation la réinsertion (DDR) et Réforme du Secteur de la Sécurité (SSR) de la MINUSMA, Samba TALL, a fait le point du processus de DDR.
De ses propos il ressort que pour l’instant tout est fin prêt pour le redéploiement des premières unités de l’Armée reconstituée à Kidal.
A la date d’aujourd’hui, a dit M. TALL, il y a au total 1 300 anciens membres du MOC qui ont déjà été intégrés, faisant désormais partie intégrante de l’Armée malienne. Aussi, il y a 500 autres toujours membres du MOC qui étaient en retard pour diverses raisons et il est prévu une séance de rattrapage pour eux. Ce qui va nous amener, à en croire M. TALL, à un total initial de 1 800.
Les 1 300 qui ont déjà été intégrés, ont été affectés dans des unités qui vont être redéployées. «On appelle cela les unités reconstituées des FAMa», a-t-il précisé. Ainsi, dit-il, il est prévu de redéployer initialement une unité à Gao, une à Tombouctou et une à Kidal ; la priorité étant Kidal. Donc, la première unité de l’Armée reconstituée qui sera redéployée le sera à Kidal. De ces propos, il ressort que depuis quelques jours, à Gao, se prépare une mission qui doit se rendre dans la capitale de l’Adrar des Ifoghas en compagnie d’un nombre important de militaires de l’Armée régulière malienne. Il s’agit, précisément, de 3 compagnies déjà pré-positionnées dans la Cité des Askia, et chacune d’elles comprend une centaine d’éléments.
«L’état-major des armées et les mouvements ont beaucoup travaillé avec nous sur ce plan de redéploiement de ces premières unités. Nous soutenons l’état-major général. Une partie de ces éléments sont déjà à Gao. L’état-major doit finaliser toutes ces étapes et les redéployer», a expliqué Samba TALL.
Ce bataillon reconstitué, son rôle est premièrement d’assurer la protection du Gouverneur à Kidal. Le Gouverneur, c’est l’élément numéro un du Gouvernement à Kidal. Il va être protégé, sa sécurité sera assurée par ce bataillon reconstitué. La sécurité des autorités intérimaires sera aussi assurée par ce bataillon, ainsi que la sécurité du camp des FAMa qui est l’ancien camp du MOC. Ensuite, ils vont participer à la sécurité globale de Kidal, grâce à des patrouilles conjointes avec la MINUSMA.
Ce bataillon, une fois pleinement opérationnel, soutiendra le processus de DDR-Intégration dans toute la région de Kidal. Il en sera de même après pour Gao, Tombouctou et Ménaka. «C’est un processus qui est en cours qui doit commencer par Kidal. Pour l’instant tout est fin prêt pour le faire, il ne reste que le feu vert de l’état-major et du ministère de la Défense», a-t-il assuré.
Dans ce processus, il s’agit pour la MINUSMA de soutenir tout ce qui est mouvement de ces combattants, tout ce qui est hébergement dans les camps ; donc tout le soutien logistique que l’Etat-major demandera. «Nous avons travaillé dessus. Le camp de Kidal a été réfectionné, nous avons déjà un élément de la MINUSMA qui est dans ce camp. Il sera donc prochainement rejoint par cette unité reconstituée dès que l’état-major général des armées et le ministère de la Défense vont donner leur feu vert».
A la fin de la phase de pré-enregistrement, a-t-il fait savoir, ils sont à peu près au nombre de 74 000 à avoir été identifié. «Quand on les aura désarmés, démobilisés, certains d’entre eux, s’ils remplissent les critères, intégreront les services de sécurité de l’État, selon un code défini entre le Gouvernement et les mouvements », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter que les autres vont aller à la réinsertion socioéconomique.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source : Info-Matin