La commission d’intégration annonce l’intégration d’un effectif de 900 ex-combattants dans la « nouvelle armée nationale reconstituée ». Un nombre qui ne fait pas l’unanimité au sein des signataires de l’accord.
Alors que la communauté internationale continue à demander des efforts pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, le gouvernement veut désormais aller vite. À la surprise générale, dans un entretien accordé à la presse par le président de Commission d’intégration, le général Gabriel Poudiougou, il est prévu le retour imminent de 900 militaires dans les rangs de l’armée régulière. Pour être plus précis, ces militaires sont ceux qui avaient abandonné les rangs au compte de la rebellion.
L’annonce à cette période électorale de cette mesure est interprétée différemment. Pourtant, en deux ans d’activité, c’est la première fois que la commission d’intégration sorte de sa réserve. Malgré qu’elle soit pilotée par un ancien Chef d’Etat-major de l’armée, elle peine à faciliter le processus de réintégration des ex-combattants. En la matière, l’on sait bien que ce processus est l’une des dispositions phares de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Bien que cette décision ait été prise après plusieurs échanges de la commission d’intégration avec notamment la partie gouvernementale, la CMA, la plateforme et les groupes dissidents de ces mouvements pour plus d’inclusivité, il y’a aujourd’hui encore des goulots d’étranglement. Les incompréhensions sont liés en grande partie au nombre communiqué par la commission dirigée par le Gal Poudiougou. Un chiffre qui, selon les acteurs, ne tient pas compte d’un nombre important de combattants recensés pour la réintégration. Un processus qui à termes permettra de finaliser la reconstitution de l’armée nationale édictée par les dispositions de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation.
Alpha Mahamane Cissé
Source: L’Indicateur du Renouveau