Un haut responsable d’al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) est le dernier terroriste en date abattu par l’armée algérienne.
Le leader mauritanien d’AQMI et quatre terroristes algériens étaient entrés dans le pays en provenance du Mali, selon le quotidien El Khabar, et traversaient le désert de Tamanrasset pour se rendre à une réunion régionale d’al-Qaida la semaine dernière lorsque leurs véhicules 4×4 ont été interceptés par des hélicoptères de l’ANP à Aïn Salah.
Khalil Ould Addah (alias Abou Bassen), âgé de 39 ans, était le leader de la brigade Ennour. L’opération du mercredi 4 décembre qui a permis d’éliminer le leader d’AQMI a été lancée dans le cadre du renforcement de la surveillance et du déploiement de soldats le long des frontières algériennes.
“Les crises sécuritaires au Mali, en Tunisie, en Libye et au Niger ont amené les autorités algériennes à renforcer la présence militaire sur la bande frontalière”, a confirmé l’analyste Sliman Kherif à Magharebia.
La sécurité aux frontières est une mesure en collaboration, a déclaré le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal la semaine dernière à El Oued.
“Nous soutenons nos voisins car nous avons la conviction que leur sécurité est la nôtre et que leur stabilité est la nôtre également”, a-t-il expliqué aux responsables de la wilaya. Il a indiqué que l’Algérie avait “beaucoup souffert des affres du terrorisme et payé un lourd tribut”. La stabilité est un “précieux acquis” qu’il convient de préserver, a-t-il ajouté.
Le FBI apporte son soutien à l’Algérie
L’Algérie ne se contente pas de renforcer la coopération avec ses voisins pour lutter contre le terrorisme, elle renforce également ses liens avec ses partenaires occidentaux.
Vendredi dernier, une trentaine d’élèves de l’École de police judiciaire de la Gendarmerie nationale ont conclu un stage de formation de cinq jours proposé par des spécialistes américains.
Ce programme visait à aider les services de sécurité algériens à “renforcer leurs capacités d’enquête sur les activités terroristes et les actes de terrorisme”, a expliqué l’ambassade des États-Unis à Alger.
L’Algérie recevra également le logiciel du Bureau fédéral d’investigation (FBI), le Combined DNA Index System (CODIS), une base de données qui répertorie les profils ADN.
“L’Algérie demeure un pays important dans la lutte contre la criminalité et le terrorisme. La formation [aux réponses d’urgence] et le CODIS ne sont que deux exemples témoignant du partenariat et de l’étroite coordination entre l’Algérie et les États-Unis pour sécuriser les frontières de nos deux nations et arrêter la propagation de la criminalité transfrontalière et du terrorisme”, a expliqué Darrel Hart, responsable de ce programme, à Alger.
Cette formation des gendarmes dirigée par les États-Unis a été organisée une semaine après que l’Algérie et un autre de ses partenaires occidentaux aient organisé des entretiens bilatéraux concernant le renforcement de la coordination dans la lutte contre le terrorisme transfrontalier.
Cette réunion avec la France a également porté sur la menace terroriste dans la région du Sahel. Par ailleurs, le Président algérien Abdelaziz Bouteflika a mis en place un nouvelle commission nationale de sécurité, a indiqué El Khabar dans son édition du 3 décembre, à laquelle participeront des représentants civils et militaires.
Le 8 décembre, l’Algérie a également ouvert un séminaire de trois jours consacré à la sécurité en Afrique.
Fidet Mansour à Alger
Source: Magharebia