Le 2 janvier 2021, au camp de Hombori, le colonel Vouilloux, commandant le GTD Lamy, donnait ses dernières directives avant d’embarquer pour un raid nocturne : « les quarante-huit premières heures vont être cruciales, nous allons devoir frapper vite et fort, notre raid blindé doit être fulgurant, afin de surprendre l’ennemi et l’empêcher de fuir ». Après plus de quatre-vingts kilomètres de route, les véhicules blindés français et les nombreux pick-up maliens ont pris position sur leur première base d’assaut : la forêt de Serma. Cette offensive a permis aux soldats de la Force Barkhane et leurs homologues maliens de découvrir des zones de bivouacs et de détruire les premiers plots logistiques ennemis.
« Asphyxier et entraver les mouvements des Groupes armés terroristes (GAT) »
Sur la route de Boulikessi, les forces partenaires ont procédé à des fouilles dans plusieurs villages dans la région de Serma et ont décelé différents types d’armement, de munitions, de moyens de communication ainsi que de véritables laboratoires de confection d’Engins explosifs improvisés (EEI). Après avoir essuyé une attaque par véhicule suicide et plusieurs tirs, les soldats français et maliens ont infiltré de nuit et fouillé la forêt de Fulsare, lieu de refuge des terroristes. Puis, ils ont rendu la zone hermétique à toute tentative de fuite. Arrivés au camp FAMa de Boulikessi, les soldats de la Force Barkhane et leurs homologues maliens ont rejoint l’élément tactique interarmées malien de la FC G5 Sahel qui y est stationné, pour mener des patrouilles dans la région. Suite à un renseignement aérien, ils ont investi un campement et saisi encore de nombreuses ressources dont une quinzaine de motos. Un sous-groupement tactique désert positionné en embuscade à la frontière avec le Burkina Faso a permis d’empêcher tous mouvements de retraite des autres terroristes.
LAYA DIARRA
Source: Le Soir de Bamako