Rappelons que cette incursion meurtrière attribuée à l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS) effectuée, en début de soirée du dimanche 31 mai dernier a couté la vie à de nombreux civils dont le porte-parole des réfugiés maliens. Ces derniers constituent d’ailleurs la majeure partie des composantes ayant trouvé refuge dans ce camp où tout a presque été détruit. Selon nos sources, certains réfugiés, ayant fui ce camp, ont débarqué dans le village de Telemces, situé à 17 km, toujours dans le département de Tillia, région de Tahoua au Niger.
Plusieurs sources estiment qu’avant de se retirer, les assaillants ont fixé un ultimatum de quarante-huit heures aux réfugiés pour quitter le camp au risque d’être attaqués une nouvelle fois. C’est pratiquement la même tonalité des menaces proférées aux occupants d’autres camps de réfugiés attaqués au Burkina Faso. Les assaillants reprochent aux réfugiés de favoriser l’arrivée de donateurs occidentaux.
D’après un réfugié contacté par une source locale, le camp d’Intikane au Niger est privé d’eau à cause des installations endommagées par les assaillants avant de se retirer. C’est donc impuissant que les militaires assistent au départ massif des réfugiés de ce camp.
A noter que de plus en plus, les camps de réfugiés des pays dits des » trois frontières » sont pris pour cible par les terroristes de l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS). Ces réfugiés dont la plupart sont des Maliens n’ont presque plus d’endroits où s’abriter. Certains sont contraints d’aller dans les grandes villes où ils ne bénéficient d’aucune assistance.
Depuis un certain temps, ces déplacements sont même devenus impossibles à cause de la fermeture des frontières terrestres due à la propagation de la maladie à coronavirus (COVID-19).
Massiré DIOP
Source : l’Indépendant