Les militaires maliens ont créé la psychose aujour’hui chez la population, à Douentza en procédant à des fouilles dans des maisons pour retrouver un assaillant qui a poignardé un de leurs collègues hier nuit.
La vie a ralenti ce matin dans la ville. Ville morte à Douentza ce 14 janvier. Des boutiques, le marché et des maisons sont restés fermés aujourd’hui dans la ville jusqu’à la mi-journée.
L’armée a entamé des fouilles depuis hier nuit qui ont continué ce matin. Les populations sont restées terrer chez eux. Pas de mouvement, la panique a gagné la ville. Certaines familles n’ont pas pu préparer le déjeuner à cause du mouvement des militaires qui sont à la recherche de celui qui a poignardé leurs collègues. Les militaires accusent la population de manque collaboration. « Ils (soldats) terrorisent la population.
Ils frappent toutes personnes qu’ils rencontrent dans les rues et poursuivent les gens jusqu’à l’intérieur des familles pour les battre » témoigne un habitant de Douentza sous anonymat car il a peur pour sa vie. « les femmes et les enfants sont épargnés », ajoute le même habitant.
Des blessés Au centre de santé, certaines personnes se sont rendues pour des soins, apprend-t-on d’une source hospitalière. « Nous avons enregistré six cas de blessés légers parmi les quels, il y’a des blessures à des couts de machettes, des écorchures », raconte un infirmier, de qui parle plutôt d’un bilan provisoire.
La vie a commencé à reprendre à la mi-journée dans la ville. Certains habitants ont vaqué à leurs occupations. Mais des commerces sont restés toujours fermées jusque toute la journée.
Les militaires ont donné l’alerte depuis hier nuit, raconte un humanitaire. « Gare à celui qui sort demain » , ajoute la même source. Les Famas procèdent par une fouille de porte à porte.
Ils interrogent les hommes et les flagellent avec des ceintures. La cause Hier vers le crépuscule, un homme a poignardé un militaire entre deux gares routières, essayant de lui retirer son arme. Ce dernier résiste et crie au secours. L’assaillant prend la fuite. La population vient en aide. Agressé au cou, le blessé a été vite évacué au centre de santé pour les premiers soins. Selon une source hospitalière, sa vie n’est pas en danger.
Il a été admis à Mopti ce matin pour poursuivre les soins. Joint au téléphone Colonel Mariam Sagara, de la direction de l’information des armées dit ne pas avoir des informations sur le sujet. Par ailleurs, les habitants craignent la reprise des fouilles cette nuit dans la ville.
Source: nordsudjournal