Le gouvernement du Mali et la Banque mondiale ont signé, mardi, à l’Hôtel des finances, un accord de financement destiné à la mise en œuvre du Projet “amélioration de la qualité et des résultats de l’éducation pour tous, (MIQRA)”.
À travers ses cinq composantes, ce projet permettra d’atteindre plus de 4 millions de bénéficiaires directs et indirects incluant les élèves fréquentant les écoles ciblées et les enseignants des écoles maternelles, fondamentales et secondaires.
Selon le ministre malien de l’Économie et des Finances, Alousseini Sanou, cet accord dans le domaine de l’éducation confirme, une fois de plus toute l’adhésion et le soutien du groupe de la Banque mondiale aux politiques et stratégies de développement du Mali.
L’objectif du projet MIQRA est d’améliorer les résultats d’apprentissage en début de primaire dans les zones ciblées. Il s’agit, aussi, de promouvoir l’accès des filles au premier et au second cycles de l’enseignement secondaire dans les zones mal desservies et améliorer la gouvernance du système éducatif.
Ce projet, à travers ses cinq composantes, a soutenu la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali, Soukeyna Kane, compte atteindre les résultats tangibles au nombre desquels l’amélioration de la qualité de l’enseignement fondamental et secondaire, l’expansion de l’expérience pilote de Mali Robots. Ce qui permettra, selon elle, « de faire face aux fermetures d’écoles dans les zones de conflit afin de renforcer la résilience du système éducatif, relever les défis critiques liés au faible taux d’inscription, de transition et de rétention des filles dans le second cycle fondamental et secondaire grâce à une composante dédiée de 39 millions de dollars (environ 21,450 milliards de Fcfa), renforcer la capacité institutionnelle, les systèmes de suivi et d’évaluation basés sur la performance ».
Soukeyna Kane a assuré que son institution reste toujours engagée à travers deux opérations en cours : le Projet de développement des compétences et emploi des jeunes (PROCEJ) et le Projet d’appui au développement de l’enseignement supérieur (PADES).
La directrice des Opérations de la Banque mondiale pour le Mali a exhorté toutes les parties prenantes du secteur de l’éducation à collaborer ensemble pour une éducation inclusive, équitable et de qualité pour tous les enfants du Mali.
Plusieurs études et évaluations démontrent que la plupart des indicateurs d’éducation au Mali restent parmi les plus faibles de la sous-région. Cela se manifeste, notamment, à travers l’accès insuffisant et inéquitable à l’enseignement fondamental et secondaire, en particulier pour les filles et les couches défavorisées, les faibles résultats d’apprentissage dus à la qualité de l’éducation et la faible gouvernance du secteur.
Au-delà de ces nombreux défis à relever, le système éducatif reste confronté à la persistance de la crise sécuritaire, politique, institutionnelle, économique et la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Dans les régions du Nord et de Mopti (Centre), les infrastructures, le matériel et les ressources éducatives sont la cible de fréquentes attaques. Les dernières informations reçues du Cluster Éducation et datant de novembre 2020, dénombrent dans ces zones 1.344 écoles fermées pour diverses raisons affectant plus de 403.000 enfants et plus de 8.000 enseignants.
Par ailleurs, l’épidémie de Covid-19 a eu comme corolaire la fermeture des écoles pour éviter la propagation du virus. Cette pandémie a mis à jour de nouveaux défis pour le système éducatif nécessitant une attention particulière. Cela afin de limiter les risques de déperdition scolaire à travers la routine éducative et la fourniture d’informations clés de protection. Il faudrait, aussi, consolider les apprentissages acquis avant la fermeture des écoles et faciliter ainsi la reprise des cours dans un environnement protecteur et inclusif.
Ces fermetures ont des répercussions négatives sur la fréquentation scolaire des élèves issus, pour la plupart, de familles très pauvres, notamment les filles.
AMK/MD
Source : (AMAP)