Dans le cadre de la mise en œuvre du projet » Emergence-Genre et élections « , à travers une étude sur la présence des femmes dans les huit institutions de la République, le Réseau des Femmes Africaines Ministres et Parlementaires (Refamp) s’est engagé à suivre l’application de la loi 052 instituant des mesures pour promouvoir l’accès du Genre aux fonctions nominatives et électives. Elles sont sorties, le mardi 27 août, pour la validation et le partage des résultats de l’étude, qui a bénéficié du soutien financier de l’USAID et du NDI.
Dans le rapport présenté par l’ancienne députée de Kati, Nana Sanou, il ressort de l’étude réalisée par l’ODHD, en mars 2019, sur la situation des hommes et des femmes dans les institutions au cours de 2015, que le personnel féminin de la présidence de la République est de 23,8% ; de 14%, en 2015, la Primature est à 16,92%, en 2019 ; l’Assemblée nationale est estimée à 13,9% ; la Cour Constitutionnelle à 25%, la Cour Suprême, de 30,2% est à 36,57% de femmes en 2019.
Quant à la Haute Cour de Justice et au Haut Conseil des Collectivités Territoriales, ils comptent 9,1% de femmes contre 18,2% au Conseil Economique Social et Culturel avec un taux d’ensemble de 16,2%. En 2019, ce taux d’ensemble a évolué et a atteint 20,77%, soit une augmentation de près de 4%.
Au niveau des huit institutions, les progressions sont de 3% à la Primature, 1,7 à l’Assemblée nationale et 6% à la Cour Suprême. Pas de changement à la Haute Cour de Justice et au Haut Conseil des Collectivités Territoriales. Au même moment, le Conseil Economique Social et Culturel a connu une régression de 28% contre 30% du personnel féminin.
A noter que dans le gouvernement actuel de 32 membres, le personnel féminin est au nombre de 11.
Ces chiffres, selon la vice-présidente du REFAMP, Maïga Sina Damba, ancienne ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, nous interpellent tous. L’adoption de la loi 052, dit-elle, est le résultat d’une lutte acharnée des femmes du Mali. Elle demande ainsi aux femmes d’être vigilantes afin que les engagements pris en faveur de la promotion du Genre ne soient pas vains.
Ainsi, la ministre Maïga Sina Damba a rassuré de l’extension de l’évaluation sur laquelle travaille le REFAMP au niveau des départements ministériels et des collectivités territoriales.
A noter que le Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires a été créé en 1996 dans le but d’accroitre la participation des femmes aux postes de décision.
F Mah Thiam KONE
Source: l’Indépendant