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ANR : « les fusils empêchent nos enfants d’aller à l’école », regrettent des participants

Les assises nationales de la refondation prennent fin ce jeudi 30 décembre 2021 au centre international des conférences de Bamako. Au cours de ces quatre derniers jours, de nombreuses recommandations ont été formulées par différents participants, lors des échanges. La sécurité, l’éducation, la sante, entre-autres, restent au cœur des préoccupations des différents délégués.

 

« Je ne peux pas comprendre que Mopti soit l’épicentre de cette crise multidimensionnelle. Pratiquement toutes les bases militaires s’y trouvent. Les populations du centre du Mali n’en peuvent plus de ces exactions », s’étonne un délégué venu de Mopti. « Le son des fusils et les détonations empêchent nos enfants d’aller à l’école », ajoute Mme Karantawo Mariam Maïga, déléguée de Gao. Selon elle, « l’opération Filidjo doit reprendre ». Elle pense qu’« il faut redonner la latitude à l’armée malienne de fouiller chaque maison dans la région de Gao ».

« Tombouctou, par ma voix, demande qu’un centre de formation militaire soit créé dans la région. Et pour faire face à la précarité que vivent les militaires au front, nous exigeons un toit pour chaque militaire ». C’est ce qu’a déclaré Mme Maïga Aziza Mint Mouhamed, déléguée de Tombouctou.

Le vice-président du conseil national des jeunes du Mali, Ibrahim Mahamane Touré, estime que le processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) doit plutôt mettre l’accent sur les personnes et non sur les armes.

Le social « a tué » l’État

” Mali, le social a tué l’Etat “, affirme un participant aux assises nationales de la refondation. Pour ce dernier, le pardon ne doit pas faire disparaître la justice. « Les deux vont ensemble », conclut-il. Un autre participant aux assises nationales de la refondation, Mouhamed Touré, lui se focalise sur la santé. Il affirme qu’il faut équiper davantage les centres de santé communautaire (CSCOM). Car il est impossible, dit-il, d’évacuer tous les cas graves de maladie vers les centres de santé de référence (CSREF) ou les hôpitaux, compte tenu du manque d’infrastructures ou la distance entre les sites.

La prise en compte des langues nationales dans le système éducatif est demandée

Dans le domaine de l’éducation, les participants de la commission 4 ont demandé qu’une solution soit vite trouvée avec les enseignants signataires, en ce qui concerne l’article 39. Ils souhaitent aussi la valorisation de l’académie d’enseignement des langues et un retour aux méthodes syllabiques en incluant l’anglais dès l’éducation de base et dans toutes les écoles, publiques comme privées. Ces participants ont proposé aussi de créer une école nationale vétérinaire et de mettre l’accent sur l’éducation préscolaire.

Si nous voulons refonder le Mali, « il faut une éducation qui prendra en compte notre histoire écrite par nous-mêmes », a déclaré un délégué. Il a rappelé que « l’art est le socle de tout développement. Il a une place importante dans l’éducation », avant de signaler qu’« aucune nation, aucun État, ne peut se développer sans mettre l’accent sur ses propres valeurs ».

Source : STUDIO TAMANI

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