Les 1200 soldats tchadiens, annoncés dans la » Zone des trois frontières » n’ont pas encore atteint leur destination finale. Des problèmes logistiques pourraient retarder leur déploiement sur le terrain.
C’est à l’issue du dernier sommet du G5-Sahel et de la France, tenu les 15 et 16 février derniers, qu’il a été décidé de l’envoi d’un bataillon de 1200 soldats tchadiens afin de renforcer la lutte antiterroriste dans » la Zone des trois frontières » (Mali-Niger-Burkina Faso). Les ministres de la Défense du G5-Sahel s’étaient même rendus dans la région de Diffa, sur le sol tchadien, pour s’enquérir de l’état de préparation de ce bataillon.
Force est de constater que, moins d’un mois après, le bataillon peine à atteindre sa destination finale et serait à quelques encablures de Niamey, encore loin de la Zone des trois frontières.
Il nous revient que ce déploiement ne semble pas s’accélérer en raison de quelques problèmes de logistique. La future base logistique de la Force Conjointe du G5-Sahel, à Tera, qui devra également abriter le bataillon tchadien, est en cours de réalisation. La question de carburant et des moyens roulants en panne devrait également être abordée. A celle-ci s’ajoute la requête du Commandant du bataillon tchadien de disposer de moyens de communication pour équiper certains engins roulants dans le cadre des opérations sur le terrain.Le ministre de la Défense du Niger, qui a récemment rendu visite au contingent tchadien, en compagnie du Commandant de la Force Conjointe du G5-Sahel, s’est engagé à trouver rapidement une solution aux problèmes signalés afin que le bataillon puisse être opérationnel.
Rappelons que le déploiement du contingent tchadien en appui aux forces armées de « la Zone des trois frontières » avait d’abord été annoncé, lors du sommet de Pau, courant 2020, en France.
Toutefois, ce déploiement avait été retardé suite au lancement par Ndjamena de l’opération » Colère de Bohoma » contre la secte Boko Haram, à laquelle avait pris part le bataillon qui devait être déployé dans le Liptako-Gourma.
Plus qu’à espérer que, pour cette fois, le bataillon puisse entamer son opération aux côtés des autres forces militaires de la région et des partenaires engagés dans la traque des groupes terroristes.
A noter que, malgré les opérations militaires de la force française Barkhane, des armées nationales, de la Force Conjointe du G5-Sahel ainsi que de la force européenne Takuba, la situation sécuritaire dans les zones frontalières est loin d’être sous contrôle.
En plus des deux principales organisations terroristes, l’EIGS et le GSIM, d’autres groupuscules armés et des trafiquants de tout acabit y opèrent et commettent souvent des forfaits.
Abdoulaye DIARRA
Source: l’Indépendant