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Angela Merkel déclare que l’Allemagne est en guerre contre l’État islamique

Après plusieurs attaques, commises notamment par des réfugiés, la chancelière a défendu jeudi sa politique d’asile.

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Après une semaine sanglante, Angela Merkel a jugé pour la première fois que l’Allemagne était en guerre contre l’Etat islamique (EI). «  Je crois que nous sommes dans une lutte ou, si vous voulez, dans une guerre contre l’EI », a déclaré jeudi la chancelière allemande, sans pour autant annoncer de nouvelles initiatives militaires après les attentats qui ont touché son pays. « C’est incontestable », a-t-elle ajouté. Mais « nous ne nous trouvons pas dans une guerre ou une lutte contre l’islam ».

L’Allemagne sort d’une semaine noire, marquée par les attaques de Wurtzbourg, Munich, Reutlingen et Ansbach, dont deux ayant fait plusieurs blessés ont été revendiqués par l’Etat islamique (EI). Le pays a aussi déploré trois victimes lors de l’attentat de Nice, qui a fait au total 84 morts le 14 juillet.

Jusqu’à présent, Angela Merkel évitait soigneusement d’employer le terme de « guerre », contrairement à François Hollande pour qui la France se trouve en « guerre » contre Daech depuis les attentats djihadistes de l’an dernier. Elle a toutefois apporté son soutien militaire à la France dans le cadre de la lutte contre l’organisation djihadiste en Syrie ou au Mali.

Angela Merkel, qui a interrompu ses vacances pour rassurer une nation sous le choc, s’exprimait pour la première fois depuis l’attentat suicide qui a été commis dimanche soir par un réfugié à Ansbach, en Bavière, faisant 15 blessés. Elle avait en revanche pris la parole samedi, un jour après la fusillade par un Germano-Iranien fasciné par Hitler, qui avait fait 9 morts.

S’adressant devant une foule de journalistes, elle a jugé que les réfugiés qui commettent des attaques « se moquent du pays qui les a accueillis ». Accusée par certains opposants – voire certains de ses alliés de la CSU bavaroise  -d’être coresponsable de cette série noire après avoir laissé venir l’an dernier 1 million de réfugiés dans le pays, Angela Merkel a répondu qu’elle avait conscience de la difficulté et que la décision avait été collective. « Je n’ai pas dit, il y a onze mois, que ce serait une chose facile que nous réussirons comme si de rien n’était », a-t-elle précisé, en référence à sa devise prononcée alors : « Nous y arriverons. »

Face aux critiques, qui se multiplient à quelques semaines d’élections régionales tests sur fond de montée du parti populiste AfD, la chancelière a répété sa confiance. « Je suis aujourd’hui comme hier convaincue que nous allons arriver à mener à bien cette épreuve historique en ces temps de mondialisation, a-t-elle insisté. « Nous allons y arriver et nous avons déjà réussi beaucoup, beaucoup de choses ces derniers mois », a-t-elle ajouté. Angela Merkel, qui affronte la plus grave crise en onze ans de pouvoir – après les crises de l’euro, grecque et ukrainienne -, a de nouveau évoqué une « responsabilité humanitaire ». Mais elle a reconnu que celle-ci avait suscité une « contre-réaction » de la part de ceux qui n’y adhèrent pas, à savoir les électeurs de l’AfD. Pour regagner leur confiance, elle a scellé l’accord avec la Turquie, qui a permis de réduire largement le flot de réfugiés arrivant en Allemagne.

« Une grande insécurité »

Face à « une grande insécurité », Angela Merkel a présenté un plan en 9 points pour mieux contrer le terrorisme. Priorité : l’introduction d’un système d’alerte pour prévenir la radicalisation de réfugiés. L’auteur de l’explosion qui a fait 9 blessés dimanche à Ansbach avait fait l’objet d’un rapport médical dans lequel il était présenté comme suicidaire et potentiellement dangereux. Ce rapport n’avait pas été transmis à la police. Parmi les autres points figurent également une révision du budget pour intégrer le besoin de forces de l’ordre supplémentaire ou un renforcement des efforts de rapatriement des demandeurs d’asile refoulés. Arrivé en Allemagne en 2014, le terroriste d’Ansbach avait vu sa demande refusée l’an dernier et aurait dû quitter le pays mi-août.

Thibaut Madelin, Les Echos
Correspondant à Berlin

 

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