A l’occasion de la deuxième année de la chute du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) suite à un soulèvent populaire, la Coordination des mouvements, association et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (Cmas) a tenu à faire une déclaration pour mettre en exergue le bilan des deux ans de la transition.
Dans son communiqué, il est indiqué que le soulèvement contre le régime d’IBK était encadré par le M5-RFP. Et ce soulèvement était le fruit de la frustration du peuple malien dû au difficile accès des denrées de première nécessité et aux services sociaux de base, la mauvaise gouvernance, l’injustice sociale, l’impunité, la délinquance financière et la dégradation continue et persistance de la situation sécuritaire.
Selon le contenu de la déclaration de la Cmas, c’est à travers ce soulèvement qu’une partie de l’armée a mis fin au régime d’IBK et ces militaires constitués en Comité national pour le salut du peuple (Cnsp) ont déclaré être venus pour parachever la lutte du peuple malien.
A en croire la note rendue publique par la Cmas, deux ans après la chute d’IBK, la situation politique et sécuritaire du pays reste préoccupante malgré quelques avancées dans certains domaines. Mais des avancées restent encore insuffisantes par rapport au combat héroïque mené de longs mois par le peuple malien.
« Aujourd’hui, le pays est en train de s’enliser dans un mode de gouvernance caractérisé par la promotion de la propagande, la diversion, le bâillonnement de la liberté d’expression, les crises diplomatiques, la distinction de bons et de mauvais Maliens », déplore la Cmas dans le communiqué.
Face à cette situation, la Cmas plaide auprès des autorités de la transition à s’unir autour de l’essentiel pour sauver le Mali.
« La Cmas exhorte les autorités de la transition à faire face aux vrais problèmes des Maliens qui demeurent la cherté de la vie, la faible mise en valeur du potentiel agricole, le délitement du système économique, l’inadéquation du système de santé, l’insuffisance d’une lutte efficace contre l’injustice, la corruption et la mauvaise gouvernance, l’absence de dialogue avec les groupes terroristes qui seul peut assurer une sécurité durable aux populations », lit-on dans le communiqué
Enfin, dans le communiqué, la Cmas a exigé des autorités d’unir les filles et fils du Mali pour sortir le Mali vainqueur des problèmes qui l’accablent. Elle a enfin réaffirmé son soutien à la transition.
Tioumbè Adeline Tolofoudié