Son handicap ne le handicape pas. Elle, c’est Aminata Traoré dite Amy Fiman, vendeuse de carburant devant la Base B à Bamako. Une minute de causerie avec elle et vous serez séduit par son courage et son amour pour le travail.
“Je préfère cela que mendier dans les rues de Bamako où les mendiants sont confrontés à toutes sortes de difficultés”. C’est en ces termes qu’Amy Fiman nous a répondu lorsque nous l’avons interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à faire ce travail. Le sourire aux lèvres et la trentaine dépassée, elle se lève tous les jours à 5 h du matin pour être devant son lieu de business qui consiste à vendre de l’essence aux motocyclistes.
Habitant Kanadjiguila, elle n’a pas d’autres choix que de se lever tôt pour être à temps à son lieu de travail. Elle est obligée de faire face souvent aux problèmes liés à sa moto, vieille de 14 ans.
Ami Fiman a juste compris qu’à cœur vaillant, rien d’impossible c’est pour quoi elle a commencé son business avec la modique somme de 7000 F CFA, mais aujourd’hui grâce à son courage, elle s’est faite un peu d’argent. Les dimanches sont les jours de repos pour elle et elle en profite pour rendre visite à ses proches. Elle trouve ce travail intéressant car elle jouait au théâtre avec l’Association des personnes handicapées physiques avant de le commencer.
Amy Fiman fait partie des personnes à encourager dans leur mission quotidienne. Elle invite tous les handicapés du monde à ne pas se “laisser dominer par leur handicap. Malgré nos handicaps et les difficultés, on peut faire quelque chose pour survivre. Nous devons nous atteler à cela au lieu de passer toute notre vie à mendier”.
Elle veut juste avoir une nouvelle moto et serait contente de voir son business se développer. Heureusement que les bonnes volontés existent toujours au Mali.
D. Kéita
Source: La Sirène