Parrainé par Bandiougou Danté, président de la maison de la presse, cet évènement a enregistré la présence de Ramata Dia, marraine de la cérémonie, Modibo Fofana, président de l’Appel-Mali, un représentant de la HAC, celui du ministre de la Refondation de l’Etat…Ainsi, l’Union des journalistes reporters du Mali a été officiellement reconnue par l’Etat malien en date du 21 janvier 2021, par le récépissé N°0033/G-DB. La présente association a pour missions de promouvoir et de protéger les droits et devoirs des journalistes reporters du Mali, selon son président. Dans son discours, Boubacar Kanouté a indiqué que beaucoup de journalistes reporters du Mali soient dans des conditions « précaires ». Une précarité ayant non seulement engendré de désordre dans le métier, mais également mis en cause l’éthique et la déontologie. Des valeurs sans lesquelles, rappelle-t-il, nul ne saurait parler du journalisme. « Mais hélas, c’est ce (cette mise en cause de l’éthique et de la déontologie du métier) à quoi nous assistons aujourd’hui », déplore M. Kanouté. Et de poursuivre en ces termes : « Quelque part, nous reconnaissons que notre génération est à la fois coupable de la situation qui prévaut aujourd’hui dans le secteur. Parce qu’elle n’a pas pu prendre ses responsabilités en s’organisant en conséquence ».Mais cette génération est surtout victime de l’anarchie généralisée dans le secteur, précise le journaliste. Mettant l’occasion à profit, le président de l’association a dévoilé les 7 axes qu’il s’est fixé comme plan d’action. Ainsi, le premier axe consistait à obtenir le récépissé de l’association, et de procéder à son lancement qui vient d’être fait. Le deuxième axe concerne le renforcement de capacités des membres de l’Union des journalistes reporters du Mali, à travers des formations sur le métier. Le troisième axe, explique le président de l’association, concerne l’organisation d’un atelier de réflexion sur la situation des journalistes reporters du Mali. À l’issue duquel atelier, s’engage-t-il, des propositions seront faites pour faciliter l’application de la convention collective devant améliorer les conditions de vie et de travail des journalistes reporters du Mali. Aux problèmes des journalistes, le jeune président estime qu’il y a toujours de solutions. Dévoilant le quatrième axe de son plan d’action, il a annoncé l’implantation de l’association dans toutes les régions du pays. Quant au cinquième point, il porte sur l’organisation annuelle d’une coupe UJRM entre toutes les catégories de presse. Ce, dans le but de renforcer la cohésion sociale entre les hommes de médias maliens. « Le sixième axe concerne la tournée régionale annuelle de l’UJRM dénommée ’’Une région à la Une de l’UJRM’’. Cette tournée consiste à mener, durant une semaine ou plus, un reportage sur les potentialités, les difficultés et l’histoire de chaque région du Mali », a-t-il expliqué. Quant au septième et dernier point, il vise à organiser la nuit de l’UJRM au mois de décembre de chaque année. Une initiative consistant à recomposer, aux dire du président, les meilleurs patrons de presse. En clair, il s’agit de choisir cinq(5) meilleurs responsables dans chaque catégorie d’organe de presse pour Bamako, et trois(3) responsables pour les régions. À titre de précision, Boubacar annonce qu’il s’agira des patrons de presse qui valoriseront les journalistes reporters employés dans leur organe. Une ambition qui ne serait se réaliser sans l’accompagnement des ainés et des différentes faitières de presse, indique Boubacar. Conformément aux objectifs, il promet que l’association se battra pour la valorisation du métier, veillera sur le respect de l’éthique et de la déontologie…
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS