L’ambassadrice a laissé entendre que les Etats-Unis soutiennent fermement le peuple congolais, la souveraineté et l’intégrité territoriale de la RDC et le pays exhorte le Rwanda à les respecter.
L’ambassadrice affirmera aussi que les Etats-Unis observent avec inquiétude et déplorent la destruction des installations diplomatiques à Kinshasa. A cet effet, ils appellent le gouvernement de la RDC à respecter ses obligations de protection des locaux et du personnel diplomatiques. “Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat et à la fin de ces combats. Le Rwanda doit retirer ses troupes de la RDC”, a-t-elle fait entendre.
Elle pense que le Rwanda et la RDC doivent retourner à la table des négociations et œuvrer à une solution durable et pacifique. Elle se dit profondément préoccupé par les violations des droits de l’homme, les déplacements et les autres conséquences sur les civils congolais qui souffrent le plus de ces combats. Les civils, notamment le nombre croissant de déplacés internes et de réfugiés à Sake, Goma et au-delà, doivent être protégés.
A l’entendre, plus que jamais, les acteurs humanitaires doivent être autorisés à opérer librement et à fournir une aide vitale. Les droits de tous les habitants de Goma, y compris les anciens combattants, doivent être respectés.
Elle se dit également préoccupé par le fait que les avancées continues du M23 et du Rwanda ouvrent un nouveau front sanglant à ce conflit au Sud-Kivu, qui ne bénéficie plus des rôles assumés par la Monusco dans le passé pour protéger les civils et faciliter l’aide humanitaire.
“Nous ne devons pas permettre à cette violence de dégénérer en un conflit régional plus large, qui entraînerait un terrible bilan humain”, a-t-elle prévenu.
Cependant les Etats-Unis pleurent tous les Congolais qui ont perdu la vie dans ces combats. Le pays adresse également ses plus sincères condoléances aux pays et aux familles des soldats de la paix de l’ONU et des soldats du SAMIDRC tués lors de ces attaques.
L’ambassadrice Dorothy a salué la Monusco pour son engagement à protéger les civils et pour le courage et le professionnalisme dont ont fait preuve les soldats de la paix ces dernières semaines.
En outre, ajoutera-t-elle, le personnel de l’ONU et des organisations humanitaires, ainsi que les civils, sont mis en danger par l’utilisation continue par le Rwanda des interférences GPS et le déploiement d’armes et de systèmes sophistiqués.
Toutefois, elle demeure convaincue que l’espoir n’est pas perdu. La fin de ces combats est en vue et un chemin vers le dialogue régional est en vue. Mais la communauté internationale doit agir maintenant.
Pour elle, ceux qui ne veulent pas retourner à la table des négociations doivent faire face à une réponse claire et sans ambiguïté du Conseil.
“Nous devons abandonner l’illusion des solutions militaires à court terme et œuvrer plutôt à une paix durable alimentée par des accords économiques régionaux sur les vastes richesses minérales des Grands lacs, afin de garantir la stabilité et la prospérité des populations locales. La résolution des griefs historiques, la fin des attaques ethniques et d’autres causes de ce conflit doivent se faire par le biais d’un processus qui comporte des incitations claires et une responsabilité sans équivoque. La communauté internationale a les outils en main pour mettre fin aux combats et trouver des solutions durables au conflit dans l’est de la RDC”, a-t-elle conclu.
Ibrahima Ndiaye
Source: Mali Tribune