Les tractations sont en cours pour la présidence du Conseil national de la jeunesse. Amadou Diallo, l’un des candidats pour ce poste stratégique s’est confié à votre quotidien, le weekend dernier. Avec un programme à six axes majeurs qu’il nous a détaillé dans cette interview, l’Homme souhaite rendre la jeunesse malienne bien formée, responsable, ouverte et motivée.
LE COMBAT : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Amadou Diallo : Je réponds au nom d’Amadou Diallo, je suis Gestionnaire de formation, Chef d’entreprise, Promoteur de la ferme « DIOP DIALLO », Président du Conseil de la Jeunesse de la Commune I du District de Bamako, et Dirigeant sportif. Je suis actuellement chargé de la vie associative au Comité exécutif du CNJ du Mali. Après avoir obtenu mon Baccalauréat, j’ai créé ma première association dénommée «Génération Sacrifiée» en 2006. J’ai été pendant de longues années au contact quotidien de cette jeunesse engagée, soucieuse du devenir de notre pays, entreprenante, mais, malheureusement, souvent incomprise, parfois reléguée au banc de spectateur impuissant et déboussolé. C’est ainsi que j’ai créé l’association « Afrique Yeleen » (La lumière d’Afrique) pour porter encore plus haut le message de cette jeunesse motivée, déterminée et persévérante.
Pouvez-vous nous parler du Conseil National de Jeunesse du Mali?
Le CNJ est l’organisation de la société civile la plus implantée au Mali. Cette forte implantation n’est pas sans implication, elle fait de la faitière des organisations des jeunes du Mali une grande Administration qui nécessite organisation, coordination, communication, dynamisation pour jouer pleinement son rôle auprès des populations maliennes et de la jeunesse en particulier. Il facilite le savoir-faire et peut se saisir ou être saisi de toutes questions intéressantes de la jeunesse, tant au plan national qu’international.
Qu’est-ce qui vous a motivé à vous présenter comme candidat à la Présidence du CNJ ?
C’est une question de passion, d’engagement au service de la jeunesse malienne, source d’espoir et fer de lance de toute stratégie de développement durable, crédible et endogène.
Je suis motivé; car, j’ai fait le serment de consacrer ma vie au combat visant à replacer notre jeunesse au cœur des enjeux stratégiques et à redonner à notre jeunesse toute place et surtout la confiance inébranlable en son talent et en ses capacités.
Oui, je peux prétendre connaitre ses attentes, ses besoins, ses ambitions
ses objectifs et ses rêves. J’ai pu cerner ses doutes, ses axes d’amélioration, j’ai pu entendre ses cris enfouis et ses ambitions contrariées.
Donc, riche de cette expérience partagée, convaincu que le Mali ne sera jamais fait à l’absence de sa jeunesse, encouragé par ces jeunes mobilisés et déterminés, j’ai décidé, après mûre réflexion, avec une équipe de jeunes mobilisés autour de moi, de proposer humblement ma Vision. Elle s’articule autour des principes suivants : Pragmatisme, Détermination, Cohésion, Lucidité et Optimisme.
Quelles sont vos ambitions pour cette organisation faitière des jeunes ?
La jeunesse malienne est l’une des plus actives d’Afrique. Elle a toujours répondu présente à toutes les grandes dates de l’Histoire du pays et du continent africain, qu’elles soient heureuses ou douloureuses. Elle a payé un lourd tribut dans le processus d’émergence socio-économique du pays.
Représentant plus de 60% de la Population malienne, notre Jeunesse doit être le fer de lance dans le processus d’amélioration de la gouvernance, de la lutte contre la corruption et dans l’instauration d’un cadre juste, équitable et propice pour l’épanouissement individuel et collectif des Maliens.
Les jeunes doivent prendre le destin de leur pays en mains. Ils doivent être intégrés au sein des instances de prise de décisions, au sein des partis politiques et jouir de toute la crédibilité propre à leur ouverture d’esprit et à leur connectivité. Le monde change, nous sommes à l’ère de la connectivité, de la digitalisation et de l’intelligence artificielle. Les nations qui prendront en compte ce virage gagneront et se développeront. Pour prendre ce virage en compte, il faut une jeunesse bien formée, responsable, ouverte et motivée.
En grosso modo, notre vraie ambition est de consolider le leadership des jeunes de la faitière (CNJ, CRJ, CLJ, CCJ, fédérations, associations et groupements de jeunesse) et le partenariat institutionnel avec les autorités, les organisations partenaires nationaux, régionaux et internationaux.
Avez-vous les moyens de vos ambitions ?
Du moment où elle représente plus de 60% de la population de notre pays, la jeunesse est l’avenir de ce pays et ses performances futures en conditionneront le devenir. Je peux dire avec toute sérénité OUI, j’ai les moyens et ces moyens c’est la jeunesse malienne. Comme on dit chez nous : «l’aide la plus noble, c’est celle qui provient de soi même».
La jeunesse est une force, un atout, une opportunité, un levier de vitalité et de dynamisme dans un monde vieillissant et en proie au risque environnemental et climatique.
Nous pouvons et devons exiger une Gouvernance participative, consultative, inclusive et orientée vers la préservation de l’intérêt général.
Quels sont les grands axes de votre projet de société contenu dans votre programme de campagnes ?
Notre projet de société s’articule autour de six (6) axes stratégiques :
Axe1- Renforcement institutionnel du CNJ, CRJ, CLJ, CCJ et développement organisationnel des associations, fédérations et autres groupements de jeunes au Mali;
Axe2-Paix, Sécurité et Cohésion sociale ;
Axe3-Gouvernance, Inclusion politique et Participation citoyenne ;
Axe4-Education, Formation, Emploi des Jeunes, Entreprenariat et Migration ;
Axe5- Art, Culture, Sport et Tourisme ;
Axe6-Environnement et Changement climatique.
Chacun de ces axes vise à atteindre un objectif général à travers des actions concrètes : celui d’une jeunesse unie et bâtisseur.
Après votre victoire, quelle sera votre approche envers les autres acteurs?
Étant donné que le CNJ est la faitière des organisations de jeunesse, étant donné que le principe c’est l’unicité dans la diversité, la devise c’est « Unis, nous bâtissons », nous pouvons affirmer ou confirmer sans risque de se tromper que réunir ces acteurs de la jeunesse est un impératif pour se retrouver autour de l’essentiel qui n’est rien d’autre que le Mali, notre Grand Mali et son devenir.
Votre mot de la fin ?
Je remercie tous vos lecteurs et toute l’équipe de votre journal. Mais je ne saurais terminer sans dire un grand merci à tous ceux qui s’activent pour nous offrir des élections apaisées et transparentes ; je dis également merci aux membres du Bureau sortant pour leur engagement à renforcer le leadership du CNJ. Enfin, je tire le chapeau à tous mes soutiens et à mon staff sans oublier les autres candidats. Vivement ces élections, et que le meilleur gagne pour l’intérêt supérieur de la jeunesse du Mali.
Propos recueillis par Seydou Konaté
Source: lecombat