Les faits sont survenus, le soir du vendredi 12 septembre, dans la région de Tombouctou. En effet, un élément du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC) de Gao pour le compte de la CMA a été enlevé, alors qu’il rentrait chez lui dans la localité de Tambaz Sidi, située dans la Commune de Léré, région de Tombouctou.
Son enlèvement a été perpétré par des individus armés à bord d’un véhicule. Selon des sources bien informées, l’intéressé en question répond au nom de Mamma Ag Mohamed Aly. C’est un officier du MNLA basé à Foïta, dans la région de Tombouctou et il ne fait pas partie des éléments du MOC nouvellement intégrés dans les rangs des FAMAs à l’issue de leur formation à Bapho, dans la région de Ségou.
On ignore encore l’identité de ses ravisseurs, mais cette situation intervient alors que les éléments du MOC sont devenus depuis quelques temps une cible privilégiée des terroristes. On se souvient que le mercredi 4 septembre, à l’issue de leur formation à Bapho, dans la région de Ségou, des éléments du MOC nouvellement intégrés dans les rangs des FAMAs et bénéficiant d’une permission de 15 jours, avaient été victimes d’une attaque sur l’axe Hombori-Douentza. Au moins quatre d’entre eux avaient été tués dont deux de la Plateforme et deux de la CMA. S’y ajoute une vingtaine d’autres enlevés et toujours détenus aux mains de leurs ravisseurs. Pour l’heure, on ignore encore le sort qui leur est réservé.
Des attaques du genre sont de plus en plus à craindre, car les terroristes, notamment du » Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans « , ont promis de mener la vie dure à ces éléments afin de compromettre davantage le processus de paix, une situation qui risque de freiner leur déploiement prévu dans les régions de prédilection des terroristes et où ils sont censés être en première ligne.
Massiré DIOP
Source: l’Indépendant