Chaque année la communauté internationale fête la semaine mondiale de l’allaitement du premier au 7 août 2018. L’occasion pour le ministère en charge de la santé au Mali d’encourager la pratique, car le lait maternel reste « le meilleur aliment pour le nourrisson », selon les spécialistes.
« Allaitement : La base de la vie », le thème de cette année « permet de mieux comprendre le rôle de l’allaitement dans la prévention de la faim et la malnutrition sous toutes ses formes », déclare le ministre malien de la Santé Samba Ousmane Sow, avant de souhaiter que l’édition de cette année permette notamment de mieux expliquer le lien entre allaitement maternel, nutrition, sécurité alimentaire et lutte contre la pauvreté. L’ancrage de la pratique permettra d’atteindre cet objectif et il passe surtout par la sensibilisation qui doit concerner toutes les couches de la société, selon le ministre.
Citant les actions déjà entreprises pour promouvoir la pratique de l’allaitement au Mali, comme la mise en œuvre de la stratégie « Alimentation du nourrisson et du jeune enfant » et l’initiative Hôpital Ami des bébés, le ministre incite le personnel de santé à poursuivre ses efforts de soutien à la pratique et invite les employeurs à prendre les mesures pour assurer la pratique.
Mais pour bénéficier des bienfaits de la pratique, certaines conditions sont nécessaires. En effet, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande parmi « ces bonnes pratiques », l’allaitement des nouveau-nés dans l’heure qui suit leur naissance. Ce qui n’est pas encore le cas pour 3 bébés sur 5 soit 78%, selon un rapport de l’UNICEF et de l’OMS. Or cette première tétée favorise la production du colostrum, considéré comme le « premier vaccin » de l’enfant permet d’éviter plusieurs infections, souvent mortelles pour les nouveau-nés. Pourtant le moment où débute l’allaitement est crucial, selon la première responsable de l’UNICEF.
Alors qu’en Afrique de l’Est et australe, le taux d’allaitement dans l’heure qui suit la naissance est le plus élevé (65%) ; en Asie de l’Est et dans le Pacifique, ils sont les plus bas (32%).
Parmi les raisons qui empêchent cette mise au sein précoce, le rapport élaboré par l’UNICEF et l’OMS, cite le fait de donner des aliments ou boissons aux nouveau-nés, la hausse du nombre de césariennes et les disparités dans la qualité des soins prodigués aux mères et aux nouveaux-nés.
Journal du mali