Le président d’honneur de l’ADP-Maliba et candidat malheureux à l’élection présidentielle passée, Aliou Boubacar Diallo, a fait preuve de « grand républicain » en décidant de tourner la page de la violence électorale pour se consacrer à ce qui est essentiel : l’avenir du Mali. C’est vraiment çà le sens d’un grand républicain : « une personne qui souhaite instaurer une République ou qui défend ses valeurs ».
Dans son message à l’occasion du 22 septembre, l’homme dont le projet de société s’intitule « La Nouvelle indépendance » fait preuve de soumission aux institutions de la République en reconnaissant celui qui a été consacré à la première institution par la Cour constitutionnelle. « Ce matin, j’ai suivi avec grand intérêt l’adresse à la Nation du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. J’ai noté sa volonté affichée de faire en sorte que l’ensemble des fils et des filles du Mali se retrouvent pour préserver l’essentiel ». Il est donc à mille lieues de ceux qui disent ne pas reconnaitre jusqu’à présent IBK comme leur président de la République. Les images qui nous viennent des Etats Unis et qui tournent en boucle sur les réseaux sociaux, en sont une illustration parfaite de cette assertion.
Dans ce Mali fragile qui n’a pas besoin qu’on en rajoute, ce geste est à saluer. Quelqu’un qui a su mettre l’intérêt supérieur du Mali au-dessus de tout, mérite respect. « J’estime qu’il est temps, malgré toute l’amertume que peuvent avoir certains de nos compatriotes, de mettre cette élection derrière nous et d’envisager avec réalisme, détermination et sérieux notre avenir commun. Le Mali que nous chérissons tant reste extrêmement fragile. Les chantiers sont nombreux: Mise en œuvre de l’accord de paix, réformes politiques et institutionnelles, réforme du système électoral, développement économique et socio-sanitaire. Sur chacune de ces questions, personne ne saurait détenir la solution ultime. En ces temps de grande incertitude, la réponse à ces enjeux existentiels est forcément collective. C’est pourquoi, j’en appelle au sens du dialogue et de la responsabilité de mes frères Ibrahim Boubacar Kéita et Soumaila Cissé. Toute l’élite politique sur laquelle les yeux des maliens sont rivés doit montrer l’exemple et mettre de côté les différences pour s’entendre sur l’essentiel: refonder le Mali. “Renforcer la digue” est donc plus que jamais nécessaire ».
Mais comme au Mali, certains n’ont rien à foutre si ce n’est chercher des poux sur un crâne déjà rasé, des petites gens ont trouvé que le discours est opportuniste, ou encore que l’homme est en train de courir derrière la majorité présidentielle. Que nenni !!!! « Pour ma part, je continuerai à œuvrer aussi bien sur le plan politique qu’institutionnel à la prise en compte des idées fortes de mon projet pour la nouvelle indépendance. Je suivrai également de très près la promesse présidentielle de faire ce que nous, ADP-Maliba, avons réalisé dès nos premiers pas, en rendant à la jeunesse sa place dans la vie de la Nation. J’espère que cela se traduira rapidement en actes concrets ».
Ce que la majorité des Maliens souhaite, c’est de voir d’autres candidats malheureux de la présidentielle de juillet-août 2018 lui emboiter le pas pour contribuer au développement du Mali.
Dans un esprit républicain et démocratique, le président Ibrahim Boubacar Kéïta a tendu la main à l’opposition pour insuffler une nouvelle dynamique afin de sortir définitivement le Mali de la crise.
«A mon jeune frère, Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition dite républicaine, je voudrais tendre la main. Après la bataille électorale, il y a les retrouvailles. Car, pour bâtir un avenir de tous les possibles, le Mali doit pouvoir compter sur toutes ses filles et tous ses fils. Chacun aura sa place », avait déclaré IBK le lundi 20 août 2018, jour même de la proclamation par la Cour Constitutionnelle des résultats définitifs de l’élection présidentielle.
En effet, le 12 août 2018, un duel final a opposé aux urnes le président sortant, Ibrahim Boubacar Kéïta de l’alliance « Ensemble Pour le Mali (EPM) », à son cadet Soumaïla Cissé de la coalition « Ensemble restaurons l’Espoir ». Les résultats des urnes ont donné IBK vainqueur de cette élection, avec un score de plus de 67%. Contre au moins 32% à son challenger Soumaïla Cissé.
Ces résultats sont rejetés par Soumaïla Cissé et ses soutiens que sont Tiébilé Dramé, Ras Bath, Me Mohamed Ali Bathily, Me Mountaga Tall, Choguel Kokala Maïga, Paul Ismaël Boro, Moussa Kimbiri. Alors, la rue est devenue la seule issue pour Soumaïla Cissé pour son combat contre ce qu’ils appellent la « fraude électorale», « l’achat de conscience» ou le « Holdup électoral ». Le comble de ces protestations a été les insultes essuyées par le président de la République aux Etats Unis de la part de certains de ses compatriotes venus investir les abords de son hôtel.
Lorsqu’on a quelqu’un qui veut se mettre au-dessus d’un tel comportement, il doit être salué !
Abdoulaye Diakité