A 32 ans, Ali Traore (2,05m) est sans emploi. Une situation anormale pour un intérieur qui compte 56 sélections en équipe de France, qui a porté le maillot de clubs prestigieux en France (Villeurbanne, Nanterre, Strasbourg, Limoges) et en Europe (Rome, Kuban, Berlin, Estudiantes Madrid).
La cote d’Ali Traore a chuté ces dernières années, à cause d’échecs sportifs, de blessures et aussi de son instabilité. Ainsi son passage à Estudiantes fut de courte durée et il avait fini la saison dernière au Liban. Son rapport qualité-prix est-il peu intéressant?
« Ma valeur marchande est très basse aujourd’hui donc non, ce n’est pas ça. Même si je peux encore être très efficace. Je prends ce qu’il y a. Si ça ne s’est pas fait, c’est un choix de clubs », estime t-il dans une interview donnée à L’Equipe.
Est-ce alors sa personnalité, son caractère qui sont en cause?
« Je pense être une bonne personne, j’ai toujours eu le sang chaud mais je ne suis plus le même, avec l’âge on s’assagit. Je me suis mis à la méditation, ce qui m’aide à me canaliser. Ok, je pétais des câbles mais je ne pense pas avoir nui à un collectif, j’ai tout gagné en France et si j’étais nuisible, je n’aurais pas ce palmarès. »
Bomaye se dit victime de l’américanisation outrancière de la Pro A. Il trouve le temps long mais garde espoir. Il bénéficie actuellement d’un préparateur physique venu de l’athlétisme et se voit jouer en pro jusqu’à trente-six ans.
Source: basketeurope