Suite à la lourde condamnation de Khaled Drareni, prononcée lundi 10 août par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger, le comité de soutien international du journaliste a décidé d’amplifier la mobilisation en lançant une grande campagne de solidarité intitulée #WeAreKhaled.
Abasourdies et indignées par la condamnation à trois ans de prison ferme et 50.000 dinars algériens du journaliste Khaled Drareni, les organisations et personnalités membres du comité de soutien du journaliste n’ont pas tardé à réagir. Réuni le lendemain du verdict, le collectif annonce la mise en place d’une grande campagne de solidarité internationale intitulée #WeAreKhaled.
Lancée dans un premier temps sur les réseaux sociaux, cette campagne sera ensuite diffusée dans la presse, en bannière sur des bâtiments publics et sur tous les autres supports possibles, dans le monde entier. Le comité de soutien envisage également d’organiser des événements dans plusieurs grandes villes du monde dès la rentrée.
“ Face au caractère absurde, arbitraire et violent de la condamnation et en solidarité avec Khaled Drareni, victime de persécution judiciaire alors qu’il n’a fait qu’exercer son droit à informer en toute indépendance, nous appelons les internautes à remplacer leur photo de profil par le visuel #WeAreKhaled et à manifester leur soutien dans leur fil d’actualité”, explique le comité.
Poursuivi pour “incitation à attroupement non armé et atteinte à l’unité nationale”, après avoir couvert les manifestations du « Hirak », le directeur du site d’information Casbah Tribune et correspondant de TV5 Monde et de Reporters sans frontières (RSF) en Algérie, s’est vu reprocher au cours de son procès d’avoir critiqué sur Facebook le système politique.
L’Algérie figure à la 146e place sur 180 du Classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par RSF. Elle a perdu cinq places par rapport à 2019 et 27 par rapport à 2015.
Source: RFF