Il était le pilier du régime depuis 1962. Ahmed Gaïd Salah est mort ce lundi 23 décembre des suites d’une crise cardiaque à l’âge de 79 ans, indique un communiqué de la présidence de la République, repris par l’Agence de presse officielle algérienne. Sur le devant de la scène après avoir arraché en avril la démission du président Abdelaziz Bouteflika, le général était le visage du haut commandement militaire. Il a assumé ouvertement la réalité du pouvoir jusqu’à l’élection d’Abdelmadjid Tebboune comme nouveau chef de l’État.
C’est le choc et la surprise en Algérie ce lundi matin 23 décembre, après l’annonce du décès du général Ahmed Gaïd Salah. L’homme fort du pays était apparu très fatigué, jeudi dernier, lors de la cérémonie d’investiture du nouveau chef de l’État Abdelmajid Tebboune. C’était la dernière apparition publique d’Ahmed Gaïd Salah. Ce lundi matin, la présidence algérienne a fait savoir que le général a été victime d’un malaise cardiaque dans la nuit. Il est décédé quelques heures plus tard à l’hôpital.
Acteur central de la chute d’Abdelaziz Bouteflika dont il avait été l’un des fidèles, Ahmed Gaïd Salah était aussi, pour les manifestants du Hirak, la dernière figure du « système » que le peuple voulait voir tomber.
Le général Said Changriha assure l’intérim
Ces derniers jours, beaucoup s’interrogeaient sur l’avenir du vice-ministre de la défense, considéré comme le véritable détenteur du pouvoir en Algérie, après l’élection présidentielle du 12 décembre.
Mais ce matin, c’est une certaine tristesse qui domine les réseaux sociaux avec une pointe de soulagement aussi pour certains, rassurés que l’élection présidentielle ait eu lieu, onze jours seulement avant la disparition du général.
Dans un communiqué, le président algérien Abdelmajid Tebboune a décrété trois jours de deuil national en mémoire de Gaïd Salah. Le chef de l’État a également chargé le chef des forces terrestres algériennes, le général Said Changriha, d’assurer l’intérim.
Source: RFI