Le site gazier Krechba, situé à 200 km de In Salah, dans la wilaya de Tamanrasset, a été la cible de tirs de mortiers le 18 mars à 6H30. Selon nos informations, les tirs ont été lancés par un groupe armé qui a été repoussé par l’armée algérienne. Depuis le début de l’année, celle-ci avait sensiblement renforcé le dispositif militaire autour de sa frontière avec la Libye, ainsi qu’autour des installations pétrolières, gazières et des bases de vie.
L’attaque n’a pas fait de victimes, ni de dégâts matériels. Selon une source sécuritaire, ayant requis l’anonymat, les services de sécurité ont lancé une opération de ratissage pour tenter de retrouver les assaillants.
Fermeture du site
Dans un communiqué, British Petroleum (BP), qui exploite ce site en partenariat avec Statoil et Sonatrach, a annoncé que l’attaque n’a pas fait de victime. « Par mesure de sécurité, le site de raffinage de gaz a été fermé », ajoute le communiqué.
Le site de raffinage de gaz de Krechba est l’un des trois plus importants sites en Algérie. L’essentiel de sa production est exporté vers l’Europe. Une cellule de crise a été installée à la Sonatrach.
Surveillance maximale
« La menace, présentée par cette attaque, reste très marginale pour l’industrie pétrolière et gazière algérienne qui sait s’adapter à ce genre de risques », commente Akram Khrief, journaliste, spécialiste des questions de sécurité en Algérie.
Sur sa frontière avec la Libye, longue de quelque 980 km, l’Algérie a installé des centaines de postes de surveillance, appuyés par des unités d’élite, des gardes mobiles et des avions de reconnaissance. La surveillance est maximale autour des installations pétrolières et gazières, ainsi qu’à proximité des bases de vie d’In Amenas qui ont été la cible d’une attaque terroriste en janvier 2013.
Le 11 mars, l’armée algérienne a annoncé avoir « neutralisé », à Guemar, dans la région d’El Oued, trois terroristes dont un avait rallié les groupes islamiques armés dès 1994.
Source: Jeune Afrique