Les mésaventures du navire russe Akademik Shokalskyi, coincé dans les glaces de l’Antarctique sont encore loin d’être terminées. Emprisonné dans la banquise depuis le 24 décembre, il avait fallu la mobilisation de brise-glace français, australien et chinois pour venir secourir son équipage jeudi dernier. Mais le navire chinois s’est à son tour retrouvé bloqué. Un autre brise-glace, américain cette fois, a quitté Sidney ce dimanche 5 janvier, direction, le Pôle sud pour tenter de dégager tout le monde.
Trois brise-glace n’auront donc pas suffi à dépêtrer l’Akademik Shokalskyi de la situation dans laquelle il s’est empêtré.
Ses passagers s’étaient embarqués dans une croisière mi-touristique mi-scientifique qui visait à reproduire l’expédition en Antarctique de l’explorateur Sir Douglas Mawson, il y a tout juste un siècle.
Parti à la dérive à cause de mauvaises conditions météo, le navire s’est retrouvé coincé dans une épaisse banquise.
Il aura fallu l’action conjointe des équipages de trois navires, français, australiens, et chinois pour sauver les passagers du bateau russe. Le Shokalskyi est toujours à l’arrêt, avec son équipage de 22 personnes à bord.
En attendant, le brise-glace chinois Dragon des Neiges, s’est lui aussi pris dans la glace lors des opérations de sauvetage. Une couche de glace qui peut atteindre jusqu’à quatre mètres d’épaisseur.
C’est donc un quatrième bateau dépanneur, américain cette fois, qui va entrer dans la danse. Il s’agit du Polar Star, un monstre de 122 mètres capable de fendre de la banquise épaisse de six mètres.
Il devrait donc, a priori, être en mesure de libérer tout le monde. Il faudra juste attendre encore un peu, puisqu’il ne devrait pas être sur place avant une semaine.
Si l’histoire peut prêter à sourire, elle n’amuse en tout cas pas du tout une partie de la communauté scientifique. A cause des opérations de secours, les Français ont dû annuler une campagne de recherche de deux semaines. Quant aux Chinois, ce sont toutes leurs expériences qui sont compromises.
rfi
