Les initiatives pour le choix de faire du Mali un pays souverain et un État fort à travers l’agriculture semblent toujours bonnes. Mais, le problème se pose au moment de l’application de ces initiatives, selon des constats.
Quand et comment l’agriculture sera la colonne vertébrale des actions gouvernementales ? Comment le Mali peut encore recentrer sur son ambition première ? C’est-à-dire, être le grenier de l’Afrique de l’Ouest et du Sahara. Que doit faire l’État si le but est d’apporter une réponse structurelle à la
crise céréalière généralisée dans le pays ?
Rappelons que la satisfaction des besoins de base comme la nourriture constitue le socle de la stabilité du pays. Ainsi, trouver une réponse pertinente à la flambée des prix des denrées sur le marché national doit être une priorité dans les actions gouvernementales.
À défaut de cette stimulation de la part des autorités, ces questions méritent d’être posées. Quand-est
ce que la loi d’orientation agricole servira le monde paysan malien ? Où est donc passé le décret du
président Ibrahim Boubacar Keita relatif à la promotion du secteur agricole (15% du budget national consacré à l’agriculture ?) Malgré tous ces atouts, le secteur est encore confronté à des difficultés multiformes, d’où les paysans en général s’inquiètent davantage du développement social et économique du pays.
À titre de rappel, le président feu ATT, dans sa dynamique de quête de la souveraineté alimentaire
a exhorté les Maliens à l’agriculture en les rappelant en ces termes : « Le Mali est 3ème pays producteur d’or en Afrique, mais je suis convaincu d’une chose : ce n’est pas l’or, ni le lithium, ni l’uranium et ni la bauxite, qui feront le bonheur du Mali, ce sera l’agriculture ! »
Cela veut dire que l’agriculture est la toute première protectrice de l’État et facteur qui met les populations à l’abri du manque de confiance vis-à-vis des autorités. Ainsi, placer l’agriculture au
cœur des préoccupations du gouvernement à travers sa politique agricole est une nécessité absolue.
En tout cas, pour éviter un risque majeur portant au secteur, on doit se rappeler que le cultivateur ou
tout exploitant agricole a un métier aussi noble que le médecin. Aujourd’hui, comme il est constaté que
c’est l’Etat qui est à l’origine des déficits colossaux du secteur agricole.
Quelles stratégies et actions faut-il mettre en œuvre ? Comment les initiatives du gouvernement par rapport à l’agriculture peuvent conduire le peuple à être optimiste ?
Quand on se rappelle que la valorisation de la filière agricole en tout genre qui a réussi auparavant à faire du Mali, une grande nation de dignité et d’honnêteté jusqu’à ce qu’il était appelé le grenier de
l’Afrique de l’Ouest et du Sahara, il est vraiment important que le gouverne- ment actuel évite de
négliger ce secteur pour le bonheur des populations.
Adama Amadou
Diarra
Source : L’oeil du Mali