Amadou Diallo est un enseignant à la retraite reconverti billeteur à la société des courses hippiques du Mali. Veuf, il a épousé courant décembre 2013, une commerçante ambulante du nom de Fanta Cissé, mère d’une fille de 20 ans, Aminata Koné. Celle-ci menait une vie oisive qui n’était pas du goût de son père adoptif. Pire, elle hébergeait son amant, l’apprenti chauffeur de son père qui se comportait en père de famille bis, car il y logeait et mangeait. Et quand Amadou a élevé le ton cette nuit de dimanche 23 novembre vers 4h du matin contre son épouse, c’est la fille de celle-ci et son amant apprenti chauffeur qui ont volé à son secours en tabassant copieusement le chef de famille qui ne dut son salut qu’à l’intervention des fidèles qui partaient à la mosquée. L’affaire est à la gendarmerie de Sangarebougou.
Amadou Diallo est originaire de Ségou. C’est également ici qu’il a servi en tant qu’enseignant. A sa retraite en 2005, il a regagné au Banconi en Commune 1, son oncle un ancien combattant. Passionné de course hippique, il décroche la même année le jackpot et se construit une maison en semi-dur. Amadou ne voulait plus se remarier depuis le décès de la mère de ses deux enfants restés dans la grande famille à Ségou. Mais pendant les obsèques de son oncle rappelé à Dieu en 2012, il fit la connaissance de Fanta Cissé, une commerçante qui voltige de foire en foire dans la région de Koulikoro. Elle est mère d’une fille majeure, Aminata Koné qu’elle a eue avec un chauffeur de Sotrama.
Le couple ne s’est réellement constitué qu’en décembre dernier. Amadou a fait déménager chez lui, son épouse et sa fille, laquelle aura droit toute seule à sa chambre. Elle ne fait rien sinon que de manger et de dormir. Aminata a peu d’égard pour Amadou. Ce dernier a fait la remarque à sa mère qui mit cela sur le compte de l’adolescence. En début 2014, elle recevait régulièrement chez elle, Ousmane Coulibaly, l’apprenti chauffeur de son père qui prétexta être venu en commission de ce dernier. Nombreux sont les apprentis chauffeurs impossibles à supporter. Très tôt, le petit qui vivait au fait avec Aminata s’immisçait dans les affaires de la famille. Amadou n’a pas apprécié et a pris à témoin son épouse qui n’a rien vu de mal. Au fil du temps, il ne quittait pratiquement plus le domicile, s’enfermait là dedans avec Aminata, partageait les plats, bref Ousmane était devenu l’autre chef de famille, mais à la charge malgré lui, d’Amadou. Le dimanche 23 novembre dernier, Amadou souffrait d’une indigestion qui perturbait son sommeil.
Vers 4H du matin, en allant au WC, il croise le chemin de l’encombrant apprenti chauffeur, serviette nouée autour de la taille qui sortait de la toilette. Amadou comprit qu’il dort chez lui. Immédiatement, il rebroussa chemin et alla informer son épouse de ce qu’il venait de voir. Celle-ci lui répondit arrogamment. Amadou la tira dehors pour lui faire la leçon. En criant au secours, sa fille et son amant sont sortis en vitesse pour passer à tabac le chef de famille. Il ne dut son salut qu’à l’intervention des fidèles qui partaient à la mosquée. Le billeteur qui semblait encore tenir à sa femme a instruit celle-ci d’interdire à sa fille de recevoir son amant sous son toit. Le lendemain, comme si de rien n’était, Amadou voit Aminata apporter à manger à son amant dans sa chambre. En sa qualité de bailleur du plat, Amadou la suivit pour tenter de reprendre le plat, mais il est bousculé sans ménagement par Aminata et son petit copain. Sachant qu’il ne peut pas lutter avec l’apprenti chauffeur envahisseur, il se résolut à se séparer de son épouse.
Il l’a invitée à quitter sa maison avec son petit monde. Dès mardi 25 novembre dernier, il s’est présenté à la Brigade territoriale de gendarmerie de Sangarebougou pour se faire délivrer trois convocations, l’une pour son épouse, l’autre pour la fille de celle-ci et la dernière pour Ousmane, l’amant de cette dernière. Mais de toute la journée, celui-ci était passé dans la clandestinité. Il n’a pas répondu à la convocation et ne s’est pas présenté non plus en famille. C’est l’inconvénient d’épouser des femmes avec de grands enfants.
Source: Autre presse
