L’Agence nationale d’assistance médicale (ANAM), en charge de la gestion du Régime d’assistance médicale (RAMED) pour la prise en charge du risque maladie chez les indigents reconnus comme tels a tenu, vendredi dernier à la Maison des aînés, la 14è session de son conseil d’administration. La réunion était présidée par le secrétaire général du ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Samba Alhamdou Baby, en présence du directeur général de l’Agence, Dr Amadou Traoré.
Le procès verbal et l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la précédente session, le rapport financier (rapport d’exécution du budget et état de réalisation des activités 2017) étaient soumis à l’examen des administrateurs. Ceux-ci se sont aussi prononcés sur le projet de budget et programme d’activités de l’exercice 2018. Le projet de budget 2018 de l’ANAM est équilibré en recettes et dépenses à un peu plus de 3,054 milliards de Fcfa contre 2, 836 milliards de Fcfa l’année dernière, soit un taux de croissance de 9,20%. L’Agence a aussi programmé pour l’exercice en cours 85 activités contre 45 en 2017. Les résultats attendus, au titre de l’année 2018, sont l’immatriculation au RAMED de 350 000 nouveaux bénéficiaires, la prise en charge médicale gratuite de 50 000 nouveaux bénéficiaires, sans compter les blessés de conflits armés et catastrophes naturelles. L’amélioration de la qualité des soins prodigués aux indigents et une forte visibilité du RAMED et de l’ANAM figurent parmi les priorités.
Dans son intervention, le secrétaire général du ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire soulignera que la situation socio-économique que traverse notre pays, met en exergue l’ampleur des besoins non couverts des populations. Cette conjoncture interpelle dans la recherche et la mise en œuvre des solutions appropriées, en matière de protection sociale pour contribuer à moyen terme à la réduction significative de la pauvreté, a expliqué Samba Alhamdou Baby. Pour lui, cet objectif a amené le gouvernement à s’engager dans la mise en œuvre du Programme d’urgences sociales du président de la République qui vise à réduire de façon significative les inégalités, dans l’accès aux services sociaux de base pour la période 2017-2020. En outre, M. Baby s’est réjoui de l’immatriculation de 135 369 nouveaux bénéficiaires sur 150 000 programmés, soit un taux de réalisation de 90,25%. Il faut aussi noter que l’immatriculation de 78 628 autres bénéficiaires dans les chefs-lieux de région de Gao, Tombouctou et Kidal est en cours. Par ailleurs, Samba Alhamdou Baby a relevé que 29 451 personnes immatriculées ont bénéficié de prestations médicales gratuites sur 40 000 programmées pour l’année 2017, soit un taux de réalisation de 72,79%. En outre des immatriculations et prestations se font de manière spontanée et isolée dans différentes localités. Les programmes communautaires d’enrôlement ont permis d’étendre la couverture géographique du RAMED à 427 communes dont 218 avec les associations de santé communautaire (ASACO), 116 avec l’appui de l’UNICEF et 93 avec le programme Jigisemejiri, soit une couverture nationale de 60,73%. Il y a eu aussi la signature de 566 contrats de performance avec les ASACO sur un total de 1 463, soit un taux de 38,68%.
Malgré ces avancées, le secrétaire général du ministère de la Solidarité et de l’Action humanitaire a souligné quelques difficultés. Il s’agit, notamment de la timide mobilisation des contributions des collectivités territoriales pour le financement du régime (en dépit de la réduction du taux de leur contribution) et de la disponibilité insuffisante des médicaments en DCI, au niveau des structures sanitaires.
A. D. S.
Source: Essor