Le directeur général de l’Agence malienne de métrologie (AMAM), Lansina Togola, a animé, jeudi dernier, une conférence de presse au siège de ladite agence à Dialakorobougou. La conférence visait à faire le bilan des activités de l’année 2018 et à renforcer la sensibilisation et l’information autour des missions de l’AMAM. Le conférencier a, tout d’abord, levé l’ambigüité sur le sens de la métrologie (science de la mesure et de ses applications).
Dans son exposé, il a expliqué que l’AMAM s’est attelée à la promotion de la structure à travers la communication de proximité. Par conséquent, elle a adressé aux structures techniques, aux acteurs économiques détenteurs d’instruments de mesure et entreprises privées de métrologie 92 lettres d’information et de sensibilisation par rapport aux missions de l’agence. L’AMAM a également tenu plusieurs rencontres d’information et d’échanges avec les organisations syndicales et associatives des commerçants détaillants ainsi que les représentants des sociétés minières résidents à Bamako et des entreprises industrielles.
Concernant la communication dans les médias, deux sketchs d’information et de sensibilisation ont été diffusés à maintes reprises à la télévision ainsi que des communiqués d’information annonçant le début et la fin de la campagne de vérification et de surveillance. Lors de ces campagnes, Lansina Togola a précisé que les agents ont sillonné le District de Bamako, les localités des différentes régions du Mali et les filiales de la CMDT en compagnie d’entreprises de métrologie ou des sociétés de fourniture d’hydrocarbures. Au cours de ces missions, 9423 instruments de mesure, toutes catégories confondues, ont été soumis aux agents vérificateurs.
Il s’agit notamment des pesages et masses, des mesures volumétriques des hydrocarbures, jaugeages des camions citernes, cuves de stockage d’hydrocarbures et des tensiomètres médicaux. Il ressort de ces campagnes de contrôle et de surveillance métrologique de cette première année d’exercice de l’AMAM, que le taux global de conformité des instruments de mesure est de 87, 61% contre 12,39% de non-conformité.
A en croire le premier responsable de l’AMAM, les taux de non-conformité peuvent dépendre, entre autres, de la qualité de l’instrument, son utilisation, l’installation de l’instrument ou du manque d’entretien. Le directeur s’est engagé en vue de la satisfaction du consommateur. «Nous ne nous fatiguerons pas.
Nous allons continuer la sensibilisation, l’information et l’éducation d’un bon nombre de détenteurs d’instruments de mesure pour que nos objectifs puissent être atteints», a-t-il promis. Par ailleurs, pour plus de transparence dans ses activités de contrôle, l’AMAM a confectionné une vignette de couleur verte pour approuver la conformité de l’instrument et une autre de couleur rouge pour certifier que l’instrument n’est pas conforme.
Selon le conférencier, ces vignettes apposées aux instruments de mesure de leurs détenteurs guideront les consommateurs sur la fiabilité de l’entreprise dans l’application des mesures. Lansina Togola a expliqué que l’AMAM n’est pas en mission de répression, mais plutôt en mission d’appui conseil auprès des industries. Mais sa préoccupation majeure reste la réticence d’un nombre important de détenteurs d’instruments de mesure à soumettre leurs appareils à la vérification. A celle-ci s’ajoutent l’insuffisance de personnel technique, le manque de moyens de déplacement et l’insuffisance de fonds de fonctionnement.
Mohamed D. DIAWARA
L’Essor