En Afrique du Sud, où Cyril Ramaphosa est arrivé au pouvoir le 15 février dernier, le paysage politique est en train de se recomposer. Jacob Zuma, lui, reste totalement invisible depuis sa démission. Le président sortant a disparu des radars depuis le 14 février au soir. De nombreuses questions planent toujours sur son avenir, notamment judiciaire.
L’immunité présidentielle n’existe pas en Afrique du Sud. Jacob Zuma risque donc de faire bientôt face à la justice. L’ancien président pourrait avoir à répondre de son implication dans le « Arms Deal », ce contrat d’armement signé en 1999 entre l’Afrique du Sud et plusieurs sociétés, dont la Française Thalès.
Au total, 783 charges de corruption, de fraude et de racket pèsent contre Jacob Zuma. Le parquet doit bientôt dire si des poursuites doivent être engagées contre lui. Le procureur général, Shaun Abrahams, doit se prononcer d’ici la fin du mois.
Or, il est réputé proche de Jacob Zuma qui l’a nommé. L’opposition demande donc à Cyril Ramaphosa de nommer un nouveau procureur général qui n’hésiterait pas à poursuivre l’ancien chef de l’État dans d’autres affaires.