En Afrique du Sud, le ministre de l’Intérieur a promis de réagir fermement aux attaques contre les étrangers, ces derniers mois. Dans les quartiers populaires, les commerçants étrangers sont accusés de faire de la concurrence déloyale aux Sud-Africains, et de voler le travail des locaux. Les violences à caractère xénophobe se multiplient et le gouvernement sud-africain a été très critiqué pour son attentisme face à ces exactions.
C’est un message d’excuse que le ministre de l’Intérieur a voulu adresser aux étrangers. « Nous n’avons pas le droit de nous en prendre à des gens venus d’autres régions d’Afrique », a-t-il déclaré. Il a rappelé que la Constitution garantit « la dignité et un abri » à toute personne vivant sur le territoire sud-africain.
Le gouvernement promet d’« assurer la réinsertion des étrangers » chassés de leur logement et de travailler en profondeur sur les causes des attaques à caractère xénophobe. Le ministre a même proposé d’aider ceux qui le souhaitent à rejoindre leur pays d’origine.
De nombreuses attaques ont émaillé l’actualité ces dernières semaines. Fin mars, 250 immigrés, la plupart venus de RDC, ont été attaqués au sud de Durban. Ils vivent depuis dans des tentes installées sur un terrain de sport local.
Quelques jours avant cette attaque, un chef traditionnel de la région avait appelé les étrangers « à faire leurs bagages et à quitter l’Afrique du Sud ». Des déclarations qui ont été largement condamnées, mais le fils de Jacob Zuma a déclaré dans une interview qu’il partageait ce point de vue. Ces propos ont soulevé l’indignation des associations, qui ont déposé une plainte auprès de la Commission sud-africaine des droits de l’homme.
Source: RFI
