La métropole sud-africaine du Cap échappera au scénario catastrophe de la coupure d’eau aux robinets en 2018, si la consommation d’eau se maintient au niveau actuel et si les pluies attendues dans les prochains mois se concrétisent, ont annoncé mercredi les autorités locales.
« Si nous maintenons la consommation d’eau au niveau actuel et si nous recevons une quantité décente de précipitations, le +Jour zéro+ ne se produira pas cette année », a affirmé Mmusi Maimane, patron du parti de l’Alliance démocratique (DA, opposition) qui administre la région du Cap (sud-ouest).
Le Cap, deuxième agglomération d’Afrique du Sud, connaît la pire sécheresse depuis un siècle, au point que les autorités ont annoncé depuis des mois que les robinets seraient prochainement à sec.
La date du « Jour zéro » a régulièrement fluctué en fonction de la consommation d’eau. Au pire moment de la crise, elle avait été fixée au 12 avril.
Mais grâce à la mobilisation notamment de la population et des agriculteurs, l’hypothèse d’un tel scénario s’éloigne désormais pour 2018, a annoncé mercredi Mmusi Maimane lors d’une conférence de presse au Cap.
La consommation quotidienne d’eau au Cap est actuellement de l’ordre de 520 millions de litres, contre 1,2 milliard de litres en 2015.
Les habitants ne doivent pourtant pas relâcher leurs efforts, a immédiatement prévenu Mmusi Maimane, les exhortant à s’en tenir aux restrictions drastiques actuelles de consommation d’eau.
Depuis début février, les habitants sont appelés à limiter leur consommation à 50 litres par personne et par personne, soit l’équivalent d’une douche quotidienne de trois minutes.
« Maintenant qu’il est désormais improbable que le +Jour zéro+ se produise en 2018, ce scénario reste une vraie possibilité pour les mois d’été 2019 s’il ne pleut pas assez en hiver », a prévenu Mmusi Maimane.
« Nous devons maintenir cet état d’esprit où on a le plus grand respect pour cette précieuse ressource naturelle » qu’est l’eau, a-t-il conclu. « Dans le contexte du changement climatique, les Sud-Africains doivent accepter que nous entretenons un nouveau rapport avec l’eau. »
Toute l’Afrique australe a subi ces dernières années une très forte sécheresse, aggravée par le phénomène météorologique cyclique El Niño. Mais de très fortes pluies ces derniers mois ont permis à l’essentiel de la région de refaire ses précieuses réserves d’eau.
La région du Cap a toutefois fait exception, qui reçoit l’essentiel de ses précipitations pendant l’hiver austral, soit de mai à août.
La rédaction