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Afrique du Sud: jugés pour avoir voulu enfermer vivant un Noir dans un cercueil

Les deux hommes ont été jugés ce mercredi en première audience dans le cadre d’un fait divers raciste. Ils resteront en détention jusqu’à leur procès fin janvier 2017.

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C’est la tête baissée et en jeans encore terreux que les accusés, Willem Oosthuizen, 28 ans, et Theo Martins Jackson, 29 ans, ont comparu, ce mercredi. Ces deux fermiers blancs sont poursuivis pour enlèvement et tentative de coups et blessures, après avoir tenté d’enfermer vivant un jeune Noir dans un cercueil. Un nouveau fait divers raciste qui ravive les plaies béantes de l’apartheid, 22 ans après l’avènement de la démocratie en Afrique du Sud.

« Vous serez maintenus en détention jusqu’au 25 janvier 2017 », date de la prochaine audience, a déclaré le juge, Jongilizwe Dumehleli.

La victime, Victor Mlotshwa, 27 ans, a fait le déplacement au tribunal de Middelburg (nord-est), gardé par des policiers anti-émeute alors que plusieurs centaines de manifestants réclamaient que « les racistes pourrissent en prison ».

« J’ai pensé qu’ils allaient me tuer »

L’affaire a éclaté après la diffusion récente sur Internet d’une vidéo de 20 secondes montrant le supplice infligé au jeune homme. On y voit la victime, allongée et effrayée, dans un cercueil flambant neuf, posé sur un sol rocailleux et poussiéreux. Un Blanc cherche alors à refermer le couvercle. Victor Mlotshwa, gémit et tente de l’en empêcher.

A la sortie du tribunal, Victor Mlotshwa a été acclamé par des centaines de supporters, quasi exclusivement noirs. Il a donné à la presse sa version des faits:

Le 17 août 2016, « j’étais en retard, j’ai pris un raccourci pour aller à Middelburg », a-t-il raconté d’une voix faible. « Ils m’ont accusé d’être entré par effraction sur leurs terres. Ils m’ont tabassé et attaché puis emmené dans une ferme voisine. Et là-bas, ils m’ont mis dans le cercueil. J’ai pensé qu’ils allaient me tuer. »

« Pas un cas isolé »

Ce fait divers suscite un vif émoi en Afrique du Sud, où il rappelle les tortures infligées aux Noirs pendant le régime raciste de l’apartheid, officiellement enterré en 1994. « Ce pays a connu un passé très douloureux, qui semble être encore présent », s’est indigné Mbuyiseni Ndlozi, porte-parole du parti de gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF). « Les Noirs continuent d’être traités comme des animaux », a-t-il dénoncé à l’extérieur du tribunal, affirmant que cet incident n’était « pas un cas isolé ».

Après l’euphorie de 1994, les attaques racistes continuent d’empoisonner l’Afrique du Sud, rebaptisée symboliquement la « nation arc-en-ciel » mais où la persistance des inégalités économiques rend la liberté amère: 28% des Noirs sont au chômage, contre 7% des Blancs.

 

Source: lexpress

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