Le procès de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, poursuivi pour corruption dans une rocambolesque affaire de ventes d’armes vieille de près de vingt ans, a été renvoyé vendredi au 27 juillet, a annoncé le juge.
M. Zuma, vêtu d’un costume sombre relevé d’une cravate rouge à pois blancs, a comparu brièvement dans le box des accusés de la Haute Cour de Durban (nord-est), la capitale politique de la province du KwaZulu-Natal.
« Ce dossier est ajourné au 27 juillet 2018 à Pietermaritzburg » (nord-est), capitale judiciaire du KwaZulu-Natal, où le tribunal aura « plus de place » pour accueillir le public, a déclaré le juge Mjabuliseni Madondo.
« Nous avons convenu de reporter l’affaire au 27 juillet (…). D’ici là, il (l’avocat de M. Zuma) espère avoir des réponses relatives aux frais de justice », a expliqué l’avocat représentant l’Etat sud-africain, Billy Downer.
La question des honoraires des avocats de M. Zuma alimente la controverse en Afrique du Sud. L’ancien président veut qu’ils soient pris en charge par l’Etat.
M. Zuma, 76 ans, est soupçonné d’avoir touché des pots-de-vin de la part du groupe français Thales, à l’occasion d’un contrat d’armement de près de 4 milliards d’euros attribué en 1999. A l’époque, il était « ministre » provincial puis vice-président du pays.
L’entreprise d’électronique et de défense est également poursuivie dans ce dossier.
Englué dans les scandales, le président Zuma a été poussé à la démission mi-février après un long bras de fer avec son propre parti, le Congrès national africain (ANC, au pouvoir), et son successeur Cyril Ramaphosa, qui a promis d’en finir avec la corruption.
Vendredi, plusieurs centaines de partisans de l’ancien président étaient venus lui apporter leur soutien devant le tribunal.