charge du Plan et du développement, Abdoulaye Bio Tchané, a appelé mardi les dirigeants des pays francophones ouest-africains à placer la jeunesse au cœur de leurs actions en matière de planification familiale.
« Toute action de notre part en matière de santé reproductive, maternelle ou infantile qui ne priorise pas les jeunes est vouée à l’échec », a-t-il déclaré, en regrettant le fait que les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest présentent les plus forts taux de mortalité maternelle et infanto-juvénile, les plus forts indices de fécondité et les plus faibles taux de prévalence contraceptive de la sous-région.
Intervenant au cours de la 8e réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou, axée sur le thème « Les jeunes et le changement du comportement social : Nous en voulons plus », M. Tchané a souligné que les données démographiques révèlent que les jeunes représentent la couche la plus importante des populations des différents Etats de l’espace.
« La focalisation des réflexions sur cette couche me semble bien pertinente, au regard du rôle déterminant que la jeunesse devra jouer dans le développement de nos pays. Dans les secteurs de la santé, de l’éducation et même en politique, les jeunes passent désormais au premier plan. C’est une tendance mondiale et continentale irréversible », a-t-il souligné.
Le Partenariat de Ouagadougou est un mouvement sous-régional né en 2011 pour le repositionnement de la planification familiale dans les politiques et stratégies de neufs pays, à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Togo.