Très critique, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré s’en est pris, jeudi 11 juillet 2024, à ses homologues ivoirien et béninois, les accusant de vouloir déstabiliser son pays. Sans détour, le jeune Chef d’Etat a dénoncé, l’existence d’un “centre d’opérations à Abidjan pour déstabiliser le Burkina” et “deux bases françaises au Bénin qui forment et équipent” des terroristes. Il compte brandir des preuves dans les jours à venir. Lors de son intervention à l’endroit des Forces Vives du Burkina Faso, Ibrahim Traoré a dévoilé les grandes orientations que suivra son pays les cinq prochaines années. Sur le plan minier, le président du Faso avertit : «Nous allons récupérer nos permis d’exploitation et exploiter nous-mêmes nos minerais».
Manifestement IB déclenche les hostilités face aux compagnies occidentales. Et une chose est certaine : alors que de fortes menaces militaires persistent autour des frontières de l’Aes, ses Chefs d’Etat vont, de plus en plus afficher leur pleine souveraineté, notamment en matière de Défense pour pouvoir sécuriser leur espace commun. Mais une telle ambition est vouée à l’échec si jamais, l’Aes ne noue pas au plus vite une alliance stratégique avec la Russie, la principale partenaire militaire fiable des trois pays. Surtout lorsqu’on n’ignore pas que, au nord de l’Aes, deux autres pays, l’Algérie et la Mauritanie hébergent des Groupes Armés Terroristes (Gat). Qui s’attaquent constamment au Mali et au Niger. Sceller une alliance stratégique avec la Russie est une simple question de logique.
Gaoussou Madani Traoré
Source: Le Challenger