Le maire du District de Bamako et ceux des six Communes, suite aux inondations survenues le 16 mai dans la capitale, ont décidé, dans une déclaration conjointe, de prendre des mesures afin de prévenir d’autres catastrophes.
La déclaration commence par dresser une liste des causes naturelles et des défaillances humaines à l’origine des inondations. Les premières sont liées aux perturbations météorologiques résultant elles-mêmes des changements climatiques. Les défaillances humaines comprennent l’incivisme de plus en plus grandissant des populations du District de Bamako, se traduisant par l’occupation anarchique des lits des cours d’eaux; le non-respect de la règlementation en vigueur en matière d’assainissement; la caducité du schéma directeur d’urbanisme de la ville de Bamako; l’insuffisance des ouvrages de drainage des eaux pluviales.
S’y ajoutent la modicité des ressources financières des collectivités territoriales pour faire face à leurs missions en matière d’assainissement et de protection de l’environnement et la non effectivité du transfert des ressources humaines et financières de l’Etat aux collectivités territoriales en matière d’assainissement.
Au regard de ces nombreux défis, les édiles ont formulé un train de recommandations.
Elles se rapportent au fonctionnement normal des ouvrages de drainage des eaux pluviales, au respect de la réglementation en vigueur en matière d’assainissement et de protection de l’environnement, aux mesures fermes pour empêcher le déversement des déchets solides dans les caniveaux et collecteurs, à la suppression des branchements anarchiques des conduites d’évacuation d’eaux usées aux ouvrages de drainage.
Elles portent également sur les siphonages des réseaux des concessionnaires (SOMAGEP, EDM – SA, AGETIC, ORANGE -MALI, MALITEL), l’aménagement les cours d’eaux naturels à l’image de Diafarana-kô, le lancement d’une large campagne de sensibilisation auprès des populations du District de Bamako et environs en vue de leur implication dans la sauvegarde des ouvrages de drainage, la démolition des constructions illicites dans les lits des cours d’eaux tout en respectant les servitudes prévues par les textes en vigueur.
Les élus prévoient, enfin, la création de sites de recasement pour les populations déguerpies.
Source: l’Indépendant
