Le mercredi 13 novembre 2024, un violent affrontement a éclaté dans la commune rurale de Madiama, située dans le cercle de Djenné, dans la région de Mopti. Des assaillants, liés à des groupes armés terroristes, ont attaqué des villageois qui s’adonnaient à des travaux agricoles collectifs dans leurs champs.
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Bamada.net-Selon des informations locales, les assaillants, arrivés à moto, ont visé les habitants pris dans la tâche quotidienne des récoltes. La rapidité d’intervention des chasseurs traditionnels, les Dozos, a permis de protéger les travailleurs. Ces derniers, alertés à temps, ont pu regagner le village sous la couverture des Dozos, qui ont pris position pour contrer l’attaque.
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À environ cinq kilomètres de la route nationale 6, entre le carrefour de Djenné et le village de Kessédougou, les Dozos ont mené l’assaut avec détermination. Après un échange de tirs intense, les terroristes ont été forcés à battre en retraite, laissant derrière eux quatre cadavres et des motos incendiées. Heureusement, aucun Dozo n’a été blessé durant l’opération.
Un climat d’insécurité constant
Cet incident rappelle la vulnérabilité des communautés rurales du centre du Mali face aux violences des groupes armés terroristes. La période de récolte, habituellement propice à la stabilité, devient une source de grande inquiétude pour les habitants. Les attaques, telles que celle de Madiama, augmentent la peur de voir les champs abandonnés sous la menace des terroristes, mettant en péril non seulement la sécurité des personnes, mais aussi l’approvisionnement alimentaire de la région.
Les habitants ont lancé un appel pressant aux autorités locales et nationales pour une intervention militaire renforcée, insistant sur la nécessité de sécuriser les zones agricoles afin d’éviter toute perturbation des récoltes à venir.
Madiama : un bastion de résistance
Madiama est une localité qui se distingue par sa fermeté face aux groupes terroristes. En refusant de signer un pacte avec ces derniers, le village a attiré sur lui la colère des groupes armés, ce qui explique les attaques récurrentes. Il y a quelques mois, en septembre 2024, six jeunes de Madiama ont été enlevés et relâchés après le paiement d’une rançon, un épisode douloureux qui a marqué la communauté.
Malgré ces épreuves, les habitants de Madiama continuent de résister, en se tournant vers les bases militaires de San, Sofara, et Sévaré pour un soutien vital. Ces camps militaires sont vus comme des points d’espoir pour contrer l’influence grandissante des groupes armés.
Appel à la solidarité et à l’action
Alors que la menace terroriste reste omniprésente, les habitants de Madiama appellent à une mobilisation accrue pour assurer leur sécurité et préserver leurs terres agricoles. Si la vigilance des Dozos est saluée, elle reste insuffisante face à la dangerosité de la situation. Un soutien militaire et humanitaire plus solide est désormais indispensable pour protéger les populations vulnérables et permettre à la région de se stabiliser.
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Madiama, comme de nombreuses autres localités du centre du Mali, a besoin d’un renforcement immédiat de la sécurité pour faire face aux défis imposés par les groupes armés terroristes et garantir la sécurité des habitants et de leurs récoltes.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net
