Il faudra des concertations pendant un mois pour permettre aux deux parties de trouver une solution à l’amiable. Au cas contraire l’affaire sera transportée devant le tribunal du CIRDI (Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements) qui va trancher. Cette dernière option, à savoir l’internationalisation du dossier, n’est pas une bonne image pour le Mali qui est passé devant les mêmes juges en juillet dernier.
Et du côté des investisseurs, l’on commence déjà à mettre en doute la sincérité de l’Etat du Mali qui va se présenter, et pour la 2ème fois consécutive en une seule année, devant les mêmes juges et avec le même partenaire sud-africain qu’est Randgold à travers la Société des mines de Loulo (Somilo).
Somilo est l’une de ces 4 filiales de Randgold au Mali. La société a été dans le passé assignée au tribunal du CIRDI par l’Etat du Mali pour motif d’un redressement fiscal. Le verdict tombé en juillet dernier, a en grande partie donné raison au groupe aurifère, La République du Mali a, de son côté, été sanctionnée à payer à Somilo plusieurs milliards de nos FCFA.
Boubou Cissé veut-il réparer les séquelles de ce premier passage CIRDI et surtout laver cet affront ? Tout laisse à croire quand on sait dans quelles conditions ce dossier a été relancé. De sources bien introduites, il ressort l’actuel ministre des finances est passé par une agence de communication occidentale pour ‘‘abattre’’ RandGold.
Cette agence de communication d’origine canadienne a eu pour mission d’ouvrir des canons médiatiques sur l’affaire avec l’unique but de salir la société sud-africaine qui opère au Mali depuis plus de 20 ans, nous apprend-on. Une attitude qui met aujourd’hui beaucoup d’investisseurs au Mali dans une situation très inconfortable : ‘‘ Faut-il avoir à un Etat qui attaque ou ses partenaires’’, s’interroge ainsi un entrepreneur.
Nulle intention de notre part d’encourager l’incivisme fiscale, Mais il convient de rappeler au ministre Boubou Cissé de changer de fusil d’épaule car c’est sous son règne que de telles pratiques que se produisent. Un partenaire pourrait bien être sanctionné, mais pas une telle opération de charme que le ministre Boubou Cissé a bien voulu exécuter à travers ce geste.
D.S