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Affaire Mahi OUATTARA : des excuses suivies du retrait de la plainte

Le collectif ‘’Je suis malien et chrétien, ne touche pas à ma religion ‘’ a retiré hier jeudi 10 novembre 2022 sa plainte contre l’imam Mahi Ouattara pour ‘’Mépris, insultes et blasphèmes contre la religion chrétienne’’ par le biais du système d’information. Ladite plainte a été déposée le 8 novembre 2022 auprès du tribunal de la Commune IV.

 

C’est avec indignation que la communauté chrétienne et la plupart des musulmans du Mali ont suivi les propos blessants du prêcheur musulman, Mohamed Mahi OUATTARA, à l’encontre de la communauté chrétienne du Mali alors que des musulmans par milliers se sont mobilisés contre le blasphème contre leur religion.

Ainsi, après une manifestation de colère des jeunes chrétiens, les leaders chrétiens et musulmans dont, le Président du Haut conseil islamique, Cherif Ousmane Madani HAIDARA, la colère de la jeunesse  de la communauté chrétienne a été désamorcée, d’où le retrait de plainte hier.     

En effet, dans une note largement partagée sur les réseaux sociaux, le collectif a évoqué les raisons de sa décision.

« Sous la médiation du ministère des Affaires religieuses et du Culte, une rencontre de pardon et de paix a été organisée le mercredi 9 novembre dans la salle de conférence du ministère en présence de tous les protagonistes. L’imam Mahi Ouattara a demandé un pardon sincère à la communauté chrétienne du Mali et son pardon fut accepté par le Collectif et l’ensemble des parties prenantes. Le collectif ‘’Je suis malien et chrétien, ne touche pas à ma religion’’ a donc décidé de retirer sa Plainte», détaille la note du collectif signé ce jeudi 10 novembre 2022.

En plus du pardon de l’imam, OUATTARA connu pour ses propos très souvent virulents, le président du Haut conseil islamique du Mali, en présentant aussi des excuses à la communauté chrétienne a rappelé des préceptes du prophète Mohamad (PSL) enseignant la cohabitation en dépit des divergences religieuses.

« Notre prophète a employé des non musulmans au sien de sa maison. Il respectait leur croyance et les mettait dans leurs droits, selon les clauses du contrat entre employeur et employés », a-t-il dit, avant de réitérer le pardon de toute la communauté musulmane du Mali, à tous les chrétiens du Mali.

PAR CHRISTELLE KONE 

Source : Info-Matin

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