Il dit haut ce que les autres candidats à la présidentiel pensent bas Il est le seul candidat au scrutin présidentiel du 28 juillet 2013 à se prononcer ouvertement sur le récent remaniement ministériel du gouvernement de Diango Cissoko, intervenu le 22 juin 2013.
C’est la race de dirigeants dont le peuple malien a besoin. Si l’on aspire à diriger le Mali, on doit se prononcer sur tout ce qui touche le fonctionnement de l’Etat. C’est à cet exercice que Koninba Sidibé s’est livré le vendredi le 28 juin 2013 à la Maison de la presse.
Le candidat du Mouvement pour un Destin Commun (MODEC), a dénoncé le récent remaniement ministériel opéré par le président de la république par intérim, Dioncounda Traoré et le chef du gouvernement, Diango Cissoko.
Pour Konimba Sidibé, la vraie motivation de ce remaniement est : « Mettre la main sur le magot des finances publiques.» Tiénan Coulibaly ministre des finances d’alors a été écarté en raison de son opposition farouche à certaines mauvaises pratiques de gestion des ressources publiques, a indiqué l’honorable Konimba Sidibé. « Il a été remplacé à ce département stratégique par Abdel Karim Konaté, un ministre du parti du président de la république, qui sera plus accommodant que Tiénan Coulibaly » , a-t-il déploré.
Pour le conférencier, le remplacement de Mamadou Namory Traoré par Demba Fané au ministère en charge de la fonction publique, signifie que les autorités de la transition veulent avoir la main sur la fonction publique. Il a précisé que Mamadou Namory Traoré a entrepris une vaste opération d’assainissement de la gestion de la fonction publique. En nommant à sa place, un ministre URD, sachant que les malversations mises au grand jour par Mamadou Namory Traoré datent de la période de gestion d’un ministre du même parti. Konimba se demande s’il n’y a pas une volonté des autorités de la transition de faire de bonnes affaires ?
Il estime que ce remaniement du gouvernement n’est ni opportun, pour la résolution de la crise du Nord, ni pour l’organisation des élections de juillet 2013. Le candidat à l’élection présidentielle demande : une explication claire des autorités de la transition, l’annulation du remaniement, la renonciation claire des autorités de la transition à l’exécution de toutes les opérations (Achat d’une soixantaine de véhicules pour la présidence et le bureau du premier ministre aux 2,2 milliards de francs pour la réhabilitation du palais présidentiel, aux 4,4 milliards de francs CFA de la vente du patrimoine immobilier de l’Etat libéré par le déménagement des ministères à la cité administrative ; au Projet du réseau national de sécurité à 26 milliards de FCFA ; à l’achat de 600 camions fabriqués en Chine pour 40 milliards de FCFA . Il en appelle à t l’organisation et à la résistance des citoyens contre toutes les mauvaises pratiques de gestion.
Pour Konimba Sidibé, il y a une forte préoccupation du FMI sur ces questions prouvée par la note confidentielle du Fonds et la lettre officielle aux autorités maliennes sur la question
Ahmadou Maïga