Depuis quelques jours, des informations font état du retard de paiement de salaire des agents contractuels du CICB et sur la rénovation dudit Palais dont les travaux sont en cours. Le ministère de la Culture est finalement sorti samedi dernier de sa réserve et à apporter des éclairages.
En 1995, la République Populaire de Chine a construit le Palais des Congrès de Bamako. Plus de vingt ans après, les autorités du pays ont jugé opportun de réhabiliter le CICB. Ce projet de réhabilitation a été initié dans le cadre des accords de coopération économique et technique signés en février et décembre 2014 entre les gouvernements du Mali et de la Chine. Le but de cette réhabilitation « est de relever le niveau de confort afin de répondre aux standards internationaux avec plus de modernité ».
La réhabilitation du CICB coûte 17 milliards de F CFA et est financé à hauteur de 80% par le gouvernement de la République populaire de Chine sous forme d’aide non remboursable et le reliquat (20%) sous forme de prêt sans intérêt remboursable sur une durée indéterminée.
Le département de la Culture ajoute « qu’à ce jour, l’Etat malien n’a engagé même pas un franc dans la réhabilitation du CICB ». Et d’ajouter que « le ministère de la Culture n’est ordonnateur d’aucun budget en lien avec la rénovation du CICB ».
S’agissant du problème des impayés des salaires du personnel contractuel du CICB, le département a informé que bien avant le sommet Afrique/France, le syndicat a été informé que le CICB sera rénové. Le syndicat a ainsi soulevé les soucis de salaires pendant la durée de la rénovation soit deux ans. Le département de la Fonction publique a été saisi. La réponse de ce dernier a été que « Les contractuels doivent être licenciés pendant cette durée ce, selon les textes ».
Pour éviter une tension et gérer le problème de « façon humaine en allant contre les textes », le ministre de la Culture, Ramatoulaye Diallo a rejeté cette idée de licenciement arguant que « ce sont des chefs de famille, qu’il faudrait trouver une meilleure formule pour garder tout le monde ». Et du coup, la direction du CICB a entamé des démarches dans ce sens.
« Il se trouve que plusieurs structures de l’Etat doivent de l’argent au CICB pour des factures impayées, en évaluant tout ça le CICB pourra faire face à la situation d’ici sa réouverture. Les salaires ont été payés sur cette base jusque-là ». Le retard conclu-t-il est arrivé avec la lenteur des créanciers à honorer leurs engagements.
A.S.
La rédaction