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AFFAIRE DES CASQUES BLEUS CAMEROUNAIS :: POURQUOI LES PAIEMENTS ONT TRAINÉCAMEROON

Selon Jeune Afrique, les autorités camerounaises ont longtemps rechigné à se plier aux règles de transparence de l’Union africaine.

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L’on en sait un peu plus sur les raisons du retard accusé dans le paiement de la solde des 1300 militaires camerounais de retour d’une opération de maintien de la paix en République centrafricaine. Selon Jeune Afrique dans son édition n° 2853 – qui cite une source diplomatique à Addis-Abeba – « l’Union africaine (Ua) ne serait pas l’unique responsable de ce retard ». Une information qui contraste singulièrement avec la version du gouvernement camerounais, dont les propos du porte-parole et non moins ministre de la Communication, étaient sans équivoques sur le sujet.

Au cours de la conférence de presse qu’il donna le 09 février dernier, Issa Tchiroma Bakary sans faire l’économie des démarches entreprises par les autorités camerounaise dans l’optique de solutionner ce problème,  indiquait que « des assurances ont été données au mandataire camerounais, sur le fait que des diligences étaient en train d’être effectuées pour la finalisation de la procédure devant conduire à l’apurement des arriérés ».

En clair, le retard survenu et qui a poussé 200 militaires à battre le pavé mercredi dernier à Yaoundé pour réclamer leur dû, n’est en aucun cas imputable au Cameroun. Et comme pour achever de convaincre les  septiques qui n’ont de cesse de douter de la bonne foi du gouvernement, Cameroon tribune fera le lendemain sa Une avec un titre loin d’être anodin. « Primes des soldats camerounais de la Misca : l’Union africaine va rembourser ». L’institution panafricaine « a fait son mea culpa », entend-on alors dire dans le sérail. Pourtant, rien dans le discours du commissaire paix et sécurité de l’Ua n’incline à cette interprétation.De fait, sur les ondes de Radio France internationale (Rfi), Smail Chergui précisait que « ce n’est pas une question de mauvaise volonté, mais nous devons absolument satisfaire à des impératifs d’écriture comptable. Si les écritures ne sont pas conformes aux règles et statuts (de l’Union africaine, Ndlr), cet argent ne peut pas être transféré », tranchait-il sentencieux. Pour ajouter à la cacophonie, l’on apprendra par la suite qu’au lieu des six milliards débloqués – sur « haute instruction du chef de l’Etat » – pour payer par « anticipation » les casques bleus camerounais de la Misca, l’Ua ne reconnaitrait en fait qu’un milliard de Fcfa.

Résistance

Mais la coupe des surprises n’est pas pleine. Puisque Jeune Afrique révèle qu’ « ainsi  qu’elle l’exige pour chaque pays pourvoyeur de troupes, elle (l’Union africaine, Ndlr) avait d’abord demandé, par souci de transparence, que chaque soldat camerounais dispose d’un compte bancaire sur lequel serait directement versée sa paye ». Le canard de Béchir Ben Yahmed ajoute qu’ « habituées à rémunérer leurs militaires en argent liquide et arguant de leur souveraineté nationale, les autorités camerounaises ont longtemps fait de la résistance. Avant d’accepter de se plier, au bout de plusieurs mois seulement, aux exigences administratives de l’organisation panafricaine, rallongeant au passage le délai de paiement des troupes ». Au moment où le sérail et la grande muette bruissent de rumeurs sur de probables sanctions en en gestation et rapport avec cette affaire, les révélations de JA, n’apparaissent que plus précieuses pour le décideur.

 

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